Le ministre de l’Intérieur a jugé vendredi qu’«on ne pouvait laisser les architectes (…) décider seuls de la configuration de quartiers dans lesquels ils ne vivront pas», et a appelé de ses voeux un «urbanisme plus participatif».

«Les habitants pourraient utilement participer à la conception et à la réalisation des projets. Il est temps de jeter les bases d'un urbanisme plus participatif, qui favoriserait l'avènement d'un cadre de vie choisi et non subi», a-t-il dit devant l'association des maires des grandes villes de France. «On ne peut laisser, quelles que soient leurs qualités, les architectes et les experts des cabinets d'études décider seuls de la configuration de quartiers dans lesquels ils ne vivent pas et ne vivront pas», a-t-il poursuivi.

Le ministre de l’Intérieur a répété sa volonté d'instaurer un «avis sur les opérations d'urbanisme» émis par des spécialistes de la sécurité, et son souhait de réorienter la politique d'aménagement du territoire des zones rurales, vers les quartiers sensibles. Souhaitant impulser une «politique volontariste de mixité sociale» dans ces zones, il propose que soit relogée «une part significative de la population hors de ces quartiers difficiles, sans augmenter leurs loyers».

Par ailleurs, il a répété sa volonté, inscrite dans son plan de prévention de la délinquance, d'instituer des abattements de charges sociales pour l'embauche de gardiens dans les copropriétés.

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