Un ancien coffreur qui travaillait chez Spie Batignolles assigne le groupe aux Prud'hommes suite à un licenciement pour avoir refusé d'être reclassé. Son avocat s'insurge contre une "politique de dissimulation des accidents du travail", tandis que le groupe de BTP s'indigne de la dureté des attaques et de l'amalgame fait par le magistrat. Explications.

Le conseil de Prud'hommes de Boulogne-Billancourt juge en ce moment-même une affaire qui oppose un ancien coffreur au groupe de BTP Spie Batignolles. L'homme, récemment embauché en CDI chez Spie, a été licencié tandis qu'il venait de refuser une proposition de reclassement pour un poste à 200 km de chez lui et alors qu'il avait été déclaré inapte en raison d'une maladie professionnelle.

 

L'avocat de l'ouvrier accuse le groupe de BTP de "dissimuler des accidents du travail" et réclame le paiement d'indemnités équivalentes à 15 mois de salaires soit environ 40.000 €. Interrogé, Spie Batignolles dit "comprendre assez mal l'ampleur d'un tel sujet", estimant qu'il y a "un amalgame fait de la part de l'avocat entre accident du travail et maladie professionnelle" et qu'il s'agit davantage d'un problème de reclassement que d'accident du travail.

 

La santé et la sécurité au cœur des préoccupations du groupe
"Il y a un réel dessein de discréditer l'entreprise et de mélanger les sujets", nous confie-t-on à la direction de la communication de Spie. Qui trouve même "désolant d'avoir à s'exprimer sur le sujet". Quant à la suite de l'affaire, le groupe préfère "laisser faire les Prud'hommes et la Justice", ne souhaitant pas accorder plus de sérieux à cette attaque.

 

Pour rappel, Spie Batignolles a engagé, dès 2001, une politique ambitieuse se fixant comme objectif "Zéro accident". "Notre objectif est davantage de mettre en place les moyens pour éviter les accidents et réfléchir à comment intervenir sur les comportements pour atteindre ce 'zéro accident'", remarque le groupe.

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