POSITION. Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a défendu le projet gouvernemental de réindustrialisation du pays.
Réindustrialiser le pays pour accélérer la décarbonation : c'est la philosophie du futur projet de loi "industrie verte", comme l'a rappelé Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. S'exprimant ce 4 avril 2023 sur Sud radio, il a par exemple pointé le caractère "hallucinant" du fait de "financer" des produits fabriqués "au bout du monde", citant les panneaux photovoltaïques, les batteries et les semi-conducteurs. L'installation de certains panneaux solaires est, pour rappel, soutenue par le dispositif MaPrimeRénov'. "Nous, européens, devons sortir de la naïveté libre-échangiste", "protéger notre industrie", a-t-il avancé, précisant que des mesures seraient proposées pour libérer du foncier pour l'industrie et accélérer la réalisation des enquêtes environnementales. 
Fonds vert : 40% des projets concernent la rénovation énergétique
Le ministre est également revenu sur la publication de la liste des 150 premiers lauréats du fonds vert, cet "outil à disposition des collectivités locales pour passer à l'acte en matière de transition énergétique". "Nous avons reçu 6.345 demandes de subventions en deux mois, preuve que cela fonctionne." 40% des projets déposés concernent la rénovation des bâtiments, 28% l'éclairage public, 6% le recyclage foncier et 5% la protection de la biodiversité. Ce dispositif a été abondé à hauteur de 2 milliards d'euros pour 2023. Ce budget pourrait être augmenté si le succès devait se confirmer.

 
              
              
              
              
              
 Après les réseaux de chaleur, Lyon mise sur les réseaux de froid
              
              
              
              
              
              
              
              
              
          
Le marché de la piscine fera-t-il les frais des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents ? Le ministre de la Transition écologique s'est voulu plutôt rassurant, s'opposant à toute idée d'interdiction de réaliser de nouveaux équipements. Il en appelle plutôt à l'introduction de procédés et moyens visant à trouver "d'autres manières qu'utiliser de l'eau potable dans les piscines". Mais il rappelle que cet été s'appliquera probablement la même politique que celle appliquée ces dernières années : en cas de situation de sécheresse, remplir sa piscine sera interdit. Les pouvoirs publics pourront le contrôler à travers les compteurs d'eau, a-t-il précisé.