Le maire de Nice Jacques Peyrat a sévèrement critiqué mardi la conduite du chantier du tramway de Nice par le groupe Thales, jusqu’ici maître d’œuvre du chantier, qui vient de céder sa filiale ingénierie ainsi que la direction des travaux niçois à la société française d’ingénierie Coteba.

« Les équipes du maître d’œuvre n’ont pas toujours été à la hauteur de nos attentes. Elles n’ont pas su anticiper les difficultés, elles n’ont pas su organiser un chantier d’une telle importance en cœur de ville », s’est indigné Jacques Peyrat lors d’une conférence de presse liée au transfert du marché entre Thales et Coteba.

Le maire de la ville a par ailleurs ajouté qu’il se demandait s’il y « avait un pilote dans l’avion ». Chantiers « mal surveillés et mal entretenus », mauvaise coordination entre les différentes phases des travaux, « absence de réactivité », « planning au jour le jour » sont autant de négligences que Jacques Peyrat a soulignées.
Jacques Peyrat a rappelé qu’il avait « personnellement alerté les grands présidents de cette société nationale (NDLR Thales) des difficultés quotidienne » mais qu’il « avait l’impression de prêcher dans le désert ».
Le maire niçois a fait part de la « confiance » que lui apportait la reprise du chantier du tramway par Coteba. Il a ainsi indiqué son souhait de voir « le chantier repris en main » avec « des moyens humains supplémentaires », dans le respect des délais prévus.
Totalisant 35 kilomètres en 2015, la première des trois lignes du projet, initialement attendue pour fin 2006, devrait être mise en service en octobre 2007, après plus de quatre ans de travaux.
Pour rappel, Thales, groupe d’électronique professionnelle, a cédé fin mars une partie de ses activités d’ingénierie (hors défense), représentant un chiffre d’affaires d’environ 40 millions d’euros, à Coteba.

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