Toitures partiellement végétalisées sur les centres commerciaux, interdiction de bâches publicitaires sur les bâtiments classés ou encore parkings imperméabilisés... Les députés ont adopté plusieurs mesures visant le secteur de la construction, dans le cadre du projet de loi sur la biodiversité.

Les écologistes avaient demandé un aménagement "vert" sur l'ensemble des nouvelles toitures de bâtiments commerciaux. L'Assemblée nationale a adopté un texte moins contraignant qui prévoit l'installation partielle de toits végétalisés ou d'équipements à base d'énergies renouvelables.

 

Selon le texte voté le 19 mars dernier, l'intervention sur la cinquième façade présente des avantages esthétiques par l'intégration d'espaces verts reposants mais aussi thermiques et énergétiques qui offrent une meilleure isolation du bâtiment. De plus, la production d'énergie couvrira tout ou partie de la consommation d'énergie des centres commerciaux.
Les toitures végétalisées offre également une meilleure gestion des eaux. En augmentant la capacité d'absorption des eaux de pluie, les plantes limitent le ruissellement et les quantités d'eau à gérer par les bassins de rétention et favorisent la biodiversité en créant des espaces de nature en ville, selon les écologistes qui ont défendu le texte.

Bâches publicitaires et parkings

Un autre amendement du Gouvernement incite la mise en place de parkings non imperméabilisés. En milieu urbain, un sol étanche réduit fortement l'infiltration, la filtration et l'oxygénation. Les parkings imperméabilisés seront comptabilisés pour le double de leur surface à compter du 1er janvier 2017.

 

Enfin, les députés ont adopté la fin des bâches publicitaire sur les immeubles classés. Contre l'avis de la rapporteur et du Gouvernement, les députés ont adopté un amendement écologiste abrogeant un article du Code du patrimoine qui autorisait l'installation de bâches d'échafaudage comportant un espace dédié à l'affichage. Cet article prévoyait également que les recettes perçues par le propriétaire du monument pour cet affichage étaient affectées au financement des travaux. La députée Laurence Abeille a déclaré sa volonté de voir interdites ces "bâches publicitaires géantes qui fleurissent sur les échafaudages".

actionclactionfp