EXPERIMENTATION. Quatre offices publics de l'habitat (OPH) ont annoncé ce 10 janvier 2018 avoir formé un Groupement d'intérêt économique (GIE) pour dégager des économies. Alors que le Gouvernement souhaite une réorganisation des organismes, ces bailleurs ont précisé qu'ils refusent catégoriquement de fusionner leurs organismes.
Est-ce un premier pas vers le regroupement souhaité par le Gouvernement ? L'avenir le dira. Quatre bailleurs sociaux ont annoncé ce mercredi 10 janvier 2011 la création d'une coopération renforcée. Ce réseau baptisé "Canopée" réunit depuis le 1er janvier trois bailleurs sociaux des Hauts-de-France - Oise Habitat, l'Office public d'aménagement et de construction (Opac) d'Amiens, l'Opal qui rassemble les Offices publics de l'habitat de l'Aisne et de Laon - et Reims Habitat, situé dans le Grand Est, ont annoncé leurs responsables lors d'une conférence de presse, rapporte l'AFP.
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Les offices, de tailles similaires, détiennent à eux quatre quelque 52.000 logements et entendent, par un "échange de bonnes pratiques", une "mutualisation des moyens et des compétences" et des "achats groupés", dégager des économies et encourager l'innovation, ont-ils affirmé. Pour autant, ce rapprochement ne doit pas aboutir à une fusion de ces OPH, qui veulent "préserver l'ancrage local qui fait leur point fort", a affirmé Patrick Baudet, directeur de Reims Habitat et président de "Canopée" en 2018.
Préserver la gouvernance de chaque office
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Dégager des économies est devenu "une obligation" du fait de la baisse des loyers de 800 millions d'euros en 2018 et 2019, puis de 1,5 milliard d'euros en 2020, imposée par le budget 2018 aux bailleurs sociaux, a souligné Jean-Marc Roze, président de Reims Habitat. Dans l'attente des mesures de compensation prévues dans le projet de loi Logement présenté en Conseil des ministres au mois de mars, les bailleurs font face à une chute drastique de leur capacité d'auto-financement. Celle-ci tomberait ainsi à 1 million d'euros par an contre 6 millions auparavant, chez Oise Habitat (12.600 logements), réduisant de moitié -en l'absence de compensation- son activité de construction et de rénovation, respectivement de 300 et 700 logements annuels.
Mais la fédération des OPH "ne veut pas que la loi oblige à des fusions entre organismes", a souligné son directeur général Laurent Goyard. Elle veut "favoriser les coopérations tout en préservant la gouvernance de chaque office", a-t-il dit.
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