Alors que la Déclaration d'utilité publique (DUP) des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax vient d'être entérinée par le Gouvernement, l'Association de défense de l'environnement Sepanso annonce un recours devant le Conseil d'Etat.

Après la signature du décret de la déclaration d'utilité publique (DUP) des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dimanche 5 juin 2016, la Société pour l'Etude, la Protection et l'Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest (Sepanso) contre-attaque. Elle indique dans un communiqué, publié mercredi 8 juin 2016, qu'elle se prépare à "affronter juridiquement ce décret en étudiant de près les failles et fragilités juridiques du dossier dans la perspective d'un recours devant le Conseil d'État qui sera déposé dans les prochaines semaines."

 

"Nous avons mobilisé nos juristes. Nous sommes en ordre de marche", a poursuivi l'association, qui a précisé que le recours contre le décret, sera déposé "d'ici un mois au plus tard".

 

Avis défavorable de la commission d'enquête publique

 

Pour la Sepanso, "aucune réponse crédible n'est apportée au saccage écologique engendré, à la rentabilité socio-économique insuffisante du projet et à son financement incertain". Avant de rappeler que la commission d'enquête publique avait dénoncé ces éléments et émis un avis défavorable.

 

L'association environnementale compte également s'appuyer sur "la récente jurisprudence du Conseil d'État" qui a annulé le 15 avril 2016 le décret. d'utilité publique publié en 2015 pour la LGV Poitiers-Limoges.

 

 

Rappelons, par ailleurs, qu'au lendemain de la décision du Conseil d'Etat le 25 mai 2016, le projet de réalisation des deux LGV avait rencontré un nouvel obstacle : cette fois-ci, le collectif baptisé Coordination vigilance LGV a fait savoir que 140 opposants avaient acheté en 2011 un terrain de 1.800 m² sur le tracé en Gironde afin de retarder la mise en œuvre du projet. Le collectif s'est donc dit "déterminé" à aller jusqu'au procès en expropriation en refusant tout accord à l'amiable…

 

Ce Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) estimé à 8,3 milliards d'euros devrait donc mettre Toulouse à un peu plus de 3 h de Paris en 2020, contre près de 5h30 actuellement. La mise en service est prévue en 2024 pour Bordeaux-Toulouse et en 2027 pour Bordeaux-Dax.

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