Et les trois lettres «C.S.G.» ont beau ne pas avoir été prononcées dans l'hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (Cese), les quelque 300 personnes qui ont assisté durant ces deux jours au discours de François Hollande ont presque cru l'entendre ! «Si l'on veut sortir du financement de la Sécurité sociale, il faut élargir l'assiette, par conséquent le CSG nous convient bien», nous a confié Jean Lardin, président de l'UPA.

 

-Compétitivité des entreprises : M. Ayrault a, par ailleurs, précisé que le gouvernement allait confier à Louis Gallois, ancien patron de la SNCF et d'EADS, aujourd'hui Commissaire général à l'investissement, une mission sur la compétitivité des entreprises.

 

-Retraites : La réflexion sur les réformes du système de retraites doit être confiée à un groupe d'experts indépendants, chargé de présenter différentes pistes au printemps 2013, selon des syndicalistes participant à la table ronde consacrée. «Ca va être rock'n'roll, prévient Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Il n'y a pas eu de consensus avant, il n'y a pas de raison qu'il y en ait après».

 

-La prime «dividendes» sera «supprimée»: La prime «dividendes», créée sous Nicolas Sarkozy, et dont les partenaires sociaux ont relevé «l' inefficacité» sera «tout simplement supprimée», a aussi affirmé M. Ayrault. Cette prime annoncée en avril 2011 sous l'appellation de «prime à 1.000 euros» devait être versée par les entreprises de plus de 50 salariés ayant versé un dividende en progression par rapport à la moyenne des deux années antérieures.

 

-Rémunérations : «C'est l'un des sujets les plus consensuels. Le Gouvernement doit présenter à la rentrée un projet de loi pour réguler, voire prohiber les pratiques excessives», a annoncé le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, à la sortie de la table ronde sur le sujet. «Il ne s'agit pas de stigmatiser, mais de revenir à la décence. Le manque de régulation du capitalisme provoque des hyper-inégalités inacceptables.» Interrogé sur le contenu du texte, il a dit «examiner les modalités d'intervention : parachutes dorés, stock-options, retraites-chapeau...»

 

Réactions de Michel Sapin, ministre du Travail et du Dialogue social :

 

La Conférence ? «Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'appétit de débats, également, le nombre de partenaires sociaux et de participants à l'image de la présence des collectivités, des Départements, des Régions. Nous avons parlé de tout, aucun sujet n'a été tabou, prenons l'exemple de la compétitivité, des procédures de licenciements, du chômage partiel. Nous souhaitons ainsi que cela soit un début de processus.»

 

La «Remise en cause du contrat de travail» ? «A l'heure actuelle, un tel accord nécessite l'approbation individuelle de tous les salariés, Peut-on décider qu'un accord majoritaire s'imposera même aux salariés qui n'en veulent pas ? Il faut trouver un chemin entre la grande lourdeur actuelle et la négation des droits individuels.» La question devrait revenir sur la table "à l'occasion d'une négociation sur le droit du travail, à l'automne, précédent de quelques mois une discussion sur l'assurance-chômage.»

 


Découvrez en page 3, l'interview de Patrick Liébus, vice-président de l'UPA et président de la CAPEB

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