Si ce sont les agriculteurs qui sont les plus sujets au burn out, les artisans sont dans une moindre mesure impactés par ce syndrome lié à la surcharge de travail, au déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle, et à l'insécurité.

Quand le travail use la santé… Stress, surcharge de tâches sont régulièrement évoqués lorsque certains professionnels parlent de leur métier. Mais toutes les catégories ne sont pas impactées avec la même intensité.

 

Selon une étude du cabinet d'expertise Technologia, les agriculteurs sont ceux qui souffrirait le plus de ce que l'on appelle le burn out. En effet, ils sont 53% à se sentir usés à force de travailler et épuisés à la fin d'une journée de travail.

 

Dans une moindre mesure, les artisans, commerçant et chefs d'entreprise se disent également touchés par le burn out. Ainsi, ils sont 22,7% à être épuisés à la fin d'une journée de travail et 13,6% à être fatigués lorsqu'ils se lèvent le matin. Selon l'enquête, les PCS "Cadres et professions intellectuelles supérieures" et "Artisans, commerçants et chefs d'entreprise" développent moins que la moyenne des symptômes d'épuisement émotionnel malgré un niveau de travail excessif et compulsif supérieur".

La capeb et la FFB mobilisés

Ces résultats datant de mai 2014 sont confirmés par une publication du Baromètre Arti Santé BTP, réalisé par la Capeb, Iris-ST et le CNATP* au septembre 2014. L'étude soulignait notamment que 89% des artisans trouvaient que leur travail empiétait sur leur vie privée. "Le lien entre les deux est permanent. Il faut vraiment être discipliné pour faire la séparation. C'est un choix de vie, mais il est parfois pesant", analysait alors Patrick Liébus, président de la Capeb. De son côté, la FFB a également observé des phénomènes de burn out. La fédération et son réseau territorial mobilisent d'ailleurs leurs adhérents afin de constituer un panel de dirigeants volontaires pour participer au processus expérimental de suivi de la santé des entrepreneurs. Jacques Chanut, président de la FFB, nous déclarait en octobre 2014 : "Plusieurs de nos Fédérations ont déjà mis en place des actions concrètes comme dans le Nord-Pas-de-Calais avec 'Les casques bleus', dans la Vienne ou dans les Côtes d'Armor avec la mise en place d'une cellule d'écoute, d'autres initiatives sont en réflexion en Charente-Maritime et vont être multipliées sur le territoire."

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