Présent à la table ronde sur la transition énergétique, le Président de la Fédération française du Bâtiment, Didier Ridoret, s'est dit globalement satisfait à l'issue de la conférence.

 

« Par rapport à notre activité bâtiment, nous gardons une oreille attentive à ce qui se passe. Notre volonté est d'accompagner le gouvernement pour atteindre son objectif. Maintenant, se pose le problème de savoir pourquoi le précédent gouvernement a échoué, lui qui avait une volonté pas moins forte que celui-ci ? Il nous faut tenter de corriger les erreurs commises. Pour ce qui est des différences que l'on a pu constater, le gouvernement actuel résonne sur l'éventualité d'une obligation plutôt que sur l'incitation. Nous trouvons que c'est une très bonne idée dans le domaine du tertiaire, en revanche pour le particulier, il faut réfléchir. D'ores et déjà, le gouvernement a annoncé vouloir intensifier l'éco-prêt, en le majorant davantage et en l'allongeant dans la durée, ce qui est une très bonne chose. D'autre part, il y a la volonté de remettre à plat les certificats d'économies d'énergie, comme nous l'avions demandé, ce que nous saluons aussi. Enfin, le timing annoncé me semble cohérent, avec le lancement effectif du sujet de la transition énergétique dès janvier 2013. Je voudrai ajouter également que le Plan Bâtiment de Philippe Pelletier a été largement salué par tous, ce qui place la conférence dans la continuité du Grenelle. »

 

De son côté, la Capeb n'était pas en reste, et a ainsi participé à deux tables rondes : celle sur la transition énergétique et celle sur la fiscalité. Résumé avec Patrick Liébus.

 

« Dès le début, nous avons senti un intérêt qui s'est porté vers le bâtiment et la rénovation. Du coup, cela nous a permis d'avoir un champ d'expression plus large que je ne le pensais. Nous avons pu ainsi aborder plusieurs sujets comme la fiscalité. Ma question a été de dire oui à une fiscalité spécifique, mais avec quel fléchage ? Car il ne faudrait pas ajouter au déséquilibre et à la compétitivité des entreprises. De même, il a été beaucoup question de niches fiscales. Là encore, j'ai réagi et expliquer qu'il ne faut pas tout mélanger. Le secteur doit absolument être accompagné et il serait dommageable de considérer notre activité comme une niche fiscale. Puis, j'ai pu également rappeler - et ce par deux fois - la nécessité absolue de maintenir le taux de TVA à 7%, sans quoi c'est l'emploi qui serait directement menacé. J'ai aussi pu présenter le Plan Epargne Energie, qui a été plutôt bien accueilli. En outre, nous avons mis le doigt sur l'utilisation du certificat d'économies d'énergie et demander une remise à plat du dispositif, qui aujourd'hui n'est pas lisible. Puis j'ai été le seul à aborder la notion d'accessibilité et d'adaptabilité des bâtiments alors que l'on parle de rénovation énergétique. La formation a été aussi un de mes chevaux de bataille. Enfin, la vraie question est restée celle des moyens que l'on allait mettre en face de tous ces objectifs. Prendre des mesures, c'est bien, mais qui paiera et comment ? Concernant le guichet unique de la rénovation, le concept nous a paru plutôt flou, c'est pourquoi j'ai demandé à rencontrer prochainement Mmes Duflot et Batho pour avoir des explications supplémentaires. Au final, je trouve que le bâtiment a été plutôt bien traité lors de cette conférence, malgré l'influence très forte des ONG type Greenpeance, nous avons su trouver notre place et nous faire entendre. »

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