L'Afrique grimpe dans le classement
Reflétant l'importance économique grandissante de cette région à travers tous les secteurs d'activité, les classements élaborés par Mercer englobent à présent de nombreuses villes africaines. L'enquête 2010 révèle une forte présence des villes du continent africain, mettant ainsi en lumière le coût de la vie élevé pour les employés expatriés. Après Luanda, N'djamena et Libreville, les villes les plus chères de la région sont Victoria dans les Seychelles (13e), Niamey au Niger (23e) et Dakar au Sénégal (32e). En Afrique du Sud, Johannesburg et la ville du Cap arrivent, respectivement, en 151e et 171e position. «Nous avons observé une augmentation de la demande d'informations concernant les villes africaines, et ce dans tous les secteurs d'activité : industrie minière, services financiers, compagnies aériennes, industrie manufacturière, services publics et autres sociétés de production d'énergie», confie Nathalie Constantin-Métral. Avant d'ajouter : «Beaucoup de gens pensent que la vie n'est pas chère dans les pays en voie de développement, alors que ceci n'est pas nécessairement vrai pour les expatriés qui y vivent et travaillent. Pour inciter les talents à s'expatrier vers ces villes, les entreprises multinationales doivent offrir le même niveau de vie et les mêmes avantages auxquels sont habitués leurs employés et leurs familles. Dans certains pays africains, le coût de cette expatriation peut s'avérer extraordinairement élevé, en particulier le coût d'un logement décent et sécurisé».

 

Un dollar U.S. en berne
Du côté de l'Amérique, ce sont deux villes brésiliennes, Sao Paulo et Rio de Janeiro (12e) qui tiennent le haut du pavé, loin devant New York (32e), ville la plus chère des Etats-Unis, ou Washington (108e). Pour Mercer, cette situation est notamment la conséquence de la «forte appréciation» du real brésilien par rapport au dollar américain. Le cabinet note toutefois que «les prix des locations ont augmenté légèrement dans la plupart des villes aux Etats-Unis en raison de la reprise économique et d'une demande croissante de biens immobiliers». «D'une façon globale, l'étude reflète la faiblesse du dollar américain par rapport à la plupart des autres monnaies», souligne la coordinatrice de l'enquête. De plus, «le renforcement du dollar australien et du dollar néo-zélandais par rapport au dollar américain a également contribué à augmenter le coût de la vie dans les villes d'Australie et de Nouvelle Zélande pour les expatriés venant des Etats-Unis.»

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