Après trois points de manifestation pour protester contre la construction d'un Center Parcs à Roybon (Isère) samedi dernier, c'était au tour des défenseurs du projet dont une quarantaine d'élus, d'exprimer ce dimanche leur ras-le-bol contre la "minorité" qui bloque le chantier prévu l'année prochaine. Précisions.

Ce dimanche 7 décembre, près de 2.000 personnes favorables au projet de construction du Center Parcs à Roybon en Isère ont défilé en présence d'une quarantaine d'élus. "Oui à Center Parcs", "L'avenir des nos enfants, c'est maintenant", "Chantier autorisé : laissez-nous travailler", "VAD: village à défendre", pouvait-on lire sur les dizaines de banderoles et de panneaux. Cette manifestation pacifique intervient au lendemain d'une nouvelle intervention des opposants au projet prévu dans la forêt de Chambaran.

 

L'objet de division résulte du nouveau projet de construction qui agite notamment les écologistes. En effet, le groupe Pierre & Vacances compte démarrer en 2015 la construction d'un Center parcs, qui doit accueillir un millier de cottages, des commerces et des restaurants autour de l'"Aquamundo", une bulle tropicale artificiellement maintenue à 29°C, avec piscines et jacuzzis.

Un impact sur les zones humides évalué "à minima"

Malgré tout, les associations, en l'occurrence l'association Pour les Chambaran sans Center Parcs (PCSCP), contestent les aménagements programmés sur 150 hectares de forêt, dont 76 hectares de "zone humides" alors que les commissaires de l'enquête publique au titre de la loi sur l'eau ont, quant à eux, comptabilisé près de 120 hectares.
Les opposants s'appuient, en effet, sur les conclusions de la commission d'enquête publique au titre de la loi sur l'eau. Cette dernière a rendu à l'unanimité un "avis défavorable", pointant l'absence de débat public et un impact sur les zones humides évalué "à minima". "Nous compenserons chaque hectare impacté au-delà de nos obligations légales", se défend Pierre et Vacances.

 

Longtemps silencieux dans les médias, les opposants au projet sont sous le feu des projecteurs depuis les manifestations à Notre-Dame-des-Landes et la mort de Rémi Fraisse à Sivens.

Vers la demande d'un arbitrage urgent de la ministre de l'Ecologie

Désormais, les opposants au projet demandent "l'arbitrage urgent", de la ministre Ségolène Royal. Ce projet est "porté par le Conseil général de l'Isère (…), il n'y a nulle raison, et je n'ai nulle intention de me substituer aux élus locaux qui prennent leurs responsabilités dans ce domaine", a déclaré dans Le Dauphiné Libéré la ministre de l'Ecologie, avant de rappeler toutefois que "le ministère est à disposition pour apporter un appui technique, si, le cas échéant, il faut trouver des solutions de compromis."

 

actionclactionfp