Quant à l'année 2011, elle démarre tout autant sur les chapeaux de roue, contrairement à ce à quoi l'on aurait pu s'attendre. Les dernières données recueillies, notamment celles sur les avant-contrats jusqu'à février - indiquent une "poursuite du mouvement actuel de hausse des prix" : "le niveau de 7.600€ le m2 moyen serait aujourd'hui atteint". Grâce à l'amélioration de leur outil statistique - à travers Dynamic - les notaires disposent en effet désormais de données plus rapprochées dans le temps. Difficile de dire néanmoins quelle sera la réaction du marché pour toute l'année, vu le contexte économique, social et politique - avec l'anticipation de la présidentielle - de cette année charnière. "Au-delà du printemps, c'est l'environnement économique et financier qui pourrait dicter sa loi, précisent les notaires de Paris, dans leur note de conjoncture. Au niveau atteint par le prix des logements, toute hausse des taux d'intérêts aura une incidence particulièrement forte". Tout comme le retour à la confiance des Français ou la vigueur de la reprise économique.

 

Une stabilisation ?
L'activité immobilière pourrait rester encore soutenue, puis devrait "forcément s'atténuer". Une stabilisation logique et indispensable "si l'on veut continuer à développer l'accession à la propriété auprès des classes moyennes". "C'est tout le bien que le notariat francilien peut souhaiter à ce marché", précise le président de la chambre des notaires de Paris, Maître Christian Lefebvre, dans la vidéo mise en ligne. Ce dernier, a-t-il déclaré lors de la présentation des chiffres à la presse, a exprimé le souhait "que les prix cessent d'obéir à cette spirale infernale à la hausse qui certes peut être justifiée par la contradiction qu'il y a entre l'engouement maintenu pour l'accession à la propriété et la faiblesse de l'offre de produits disponibles sur le marché, mais qui a atteint des limites économiquement et socialement difficiles à franchir une nouvelle fois."

 

"Les niveaux de prix sont complètement déconnectés de l'évolution des revenus, ce qui fragilise la valeur refuge de référence qu'est devenue l'immobilier, surtout à Paris et dans sa région, concluent les Notaires dans leur note. Celle-ci repose de plus en plus sur la pénurie de logements et le désir d'accession à la propriété."

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