CRISE. C'est dans un contexte de flambée des prix, notamment ceux des énergies, qu'intervient la seconde édition de la "journée nationale de lutte contre la précarité énergétique" ce 24 novembre 2022. À l'initiative de la Fondation Abbé Pierre, cet évènement est cofinancé par 25 partenaires, des associations contre l'exclusion et le changement climatique aux collectivités, en passant par des organismes de rénovation énergétique.

L'évènement aura sans doute, malheureusement, un écho plus particulier cette année : ce jeudi 24 novembre 2022, la seconde "journée nationale de lutte contre la précarité énergétique" interviendra dans un contexte de flambée des prix, notamment des énergies. À l'initiative de la Fondation Abbé Pierre, elle est cofinancée par 25 partenaires, des associations contre l'exclusion et le changement climatique aux collectivités territoriales, en passant par des organismes de rénovation énergétique.

 

 

La première édition avait eu lieu en 2021, mais les associations et spécialistes redoutent cette année une explosion du nombre de foyers privés de chauffage. "Cette deuxième édition intervient dans un contexte social et politique particulier du fait de la crise énergétique sans précédent que nous vivons depuis une bonne année et qui soulève de grandes inquiétudes pour les personnes vulnérables qui ne pourront pas faire face à l'augmentation des prix de l'énergie, ceux qui, à cause de cette inflation, risquent de basculer dans la pauvreté", a expliqué à la presse Hélène Denise, chargée de plaidoyer à la Fondation Abbé Pierre, d'après des propos rapportés par l'Agence France Presse.

 

20% des ménages français concernés avant la crise

 

Plus de 120 évènements seront organisés dans toute la France, métropole comme outre-mer, autour de la date du 24 novembre. Le plus symbolique d'entre eux, présenté comme une nouveauté, sera le colloque national de la lutte contre la précarité énergétique, qui aura lieu demain, 23 novembre, à Paris. "Ce jour-là, on aura toute une journée dédiée à des tables rondes sur les prix de l'énergie, les obligations de rénovation, l'accompagnement, avec un panel d'experts, de personnalités politiques", et notamment le ministre du Logement Olivier Klein, a précisé Hélène Denise.

 

 

Avant le déclenchement de la crise énergétique, on estime qu'environ 20% des ménages français, soit 12 millions de personnes, étaient déjà confrontés à ce fléau. Les organisateurs de la journée nationale ne disposent cependant pas de données permettant de savoir à quel point la flambée des prix énergétiques a aggravé le phénomène. Malgré cela, "on a quelques indicateurs qui nous montrent quand même que la situation s'est tendue", a souligné Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre.

 

"En 2021, 22% des foyers, contre 14% en 2020, ont déclaré avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures dans leur logement ; plus d'un tiers déclarent que la raison est financière", a-t-il ajouté. Il y a quelques années, la fondation a mené une étude qui a mis en évidence que "le fait d'être en précarité énergétique provoquait une sensibilité très forte à des pathologies hivernales, mais aussi à des problèmes de santé chroniques", notamment respiratoires, ostéoarticulaires et neurologiques, et favorisaient même des dépressions, a rappelé le délégué général.

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