Dernier arrêt de cette visite, la direction "Enveloppe, Isolation & Sols" du CSTB et sa division "Hygrothermique des ouvrages". Salem Farkh, son responsable, explique : "Nous testons les produits d'isolation pendant leur développement ou pour leur certification". Or, ces produits sont extrêmement divers dans leur nature : laines minérales, polystyrène, polyuréthane, produits biosourcés ou membranes minces réfléchissantes… "Notre premier travail est de définir une éprouvette, c'est-à-dire une partie d'échantillon aux bonnes dimensions", poursuit-il. Les isolants adressés par les industriels sont donc découpés et conditionnés avant d'être testés dans certaines conditions de température et d'humidité.

 

 

"Les produits hygroscopiques - qui ont tendance à absorber l'humidité de l'air - font par exemple un passage dans des étuves avant d'être orientés vers le laboratoire thermique", détaille le spécialiste. Les éprouvettes sont ensuite placées dans des fluxmètres pendant 3 ou 4 heures afin de mesurer le flux thermique qui les parcourt lorsque de la chaleur est appliquée sur une face. Le laboratoire a récemment été doté d'un bras robotisé afin de manipuler les échantillons de polystyrène et accélérer la mise en place des essais. "Et à la fin du mois d'avril, nous recevrons une chambre chaude de grandes dimensions afin de tester les performances thermiques de parois entières et pas seulement de l'isolant", conclut Salem Farkh. De quoi encore approfondir la connaissance des matériaux qui composent les bâtiments d'aujourd'hui et de demain.

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