Les énergies renouvelables (EnR) ont représenté 13,4 % de la consommation brute finale de l'Union européenne en 2011, montrant une progression de près de 1 % en un an. Les pays du vieux continent tendent en effet à atteindre les 20 % d'ici à la fin de la décennie. La France, avec 13,3 % d'énergies renouvelables se trouve exactement dans la moyenne communautaire, avec un rythme de progression supérieur à ses voisins.

En 2009, la directive européenne sur les énergies renouvelables a fixé à 20 % leur part dans la consommation brute finale en 2020. Les pays de la communauté se sont donc engagés à respecter des objectifs individuels les obligeant à investir et développer de nouvelles sources énergétiques. EurObserv'ER, dans son étude annuelle portant sur le secteur, montre que la part des nouvelles énergies a progressé dans l'UE en 2011 : la part est ainsi passée de 12,5 à 13,4 % (+0,9 %). En France, l'augmentation a été moins marquée que dans la moyenne des pays européens, puisque la part des renouvelables est passée de 13,1 à 13,3 % (+0,2 %). "Le pays reste en avance sur sa trajectoire indicative", souligne Diane Lescot d'Observ'ER : en effet, le chiffre initialement prévu de 12,8 % en 2011-2012 est d'ores et déjà dépassé.

 

Du côté des principales puissances du continent, l'Allemagne, souvent citée en exemple, reste cependant à deux rangs derrière la France, avec une part d'énergies renouvelables de 12,3 %. Mais notre voisin d'outre-Rhin reprend rapidement du terrain puisque sa progression a été de +1,4 %. L'Italie mise également sur les nouvelles énergies avec une part estimée dans sa consommation de 11,2 % (+1,3 %). Le Royaume-Uni fait figure de bonnet d'âne, avec un maigre 3,8 % de renouvelables (+0,5 %). A l'autre extrême, la Suède caracole toujours en tête avec un remarquable 47,6 % sachant que son objectif pour 2020 est de 49 %. Et des pays comme l'Estonie et la Roumanie ont déjà atteint les leurs avec neuf ans d'avance !

 

Energies renouvelables en hausse, consommation totale en baisse
Comment expliquer cette progression générale des énergies renouvelables ? Deux facteurs de sont conjugués : d'une part une progression de 1,7 % de la consommation de ces énergies (de 148,6 millions de tonnes équivalent pétrole à 151,1 Mtep), et, d'autre part, une baisse de 5 % de la consommation brute finale totale (de 1.184,6 à 1.126,6 Mtep). Cette diminution sensible a été la conséquence d'un hiver relativement doux au niveau européen, qui a limité les besoins en chauffage. "Elle résulte également du ralentissement général de l'activité économique", nous explique Diane Lescot. Quant à la faible augmentation des EnR, elle serait liée à une baisse de la demande en bois de chauffage et à un ralentissement des biocarburants. L'étude souligne en revanche que "les filières éolienne et solaire sont restées très dynamiques en 2011".

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