Les architectes ont suivi le même protocole de travail pour les deux villas. Soucieux de s'adapter au mieux à l'environnement, ils ont d'abord commencé par réaliser une étude précise des lieux.

 

Température, typologie du site, relief, taux d'hygrométrie, vitesse des vents... Tous les éléments naturels présents dans les deux zones d'implantation ont été minutieusement passés au crible et les phénomènes les plus marquants ont été pris en compte. Beaucoup ont d'ailleurs eu des répercussions directes sur l'architecture des bâtiments. "Nous avons fonctionné avec notre logique habituelle puisque tous nos projets sont conçus en prenant en compte l'espace et le temps d'une part, les quatre éléments que constituent la terre, le feu-énergie, le vent et l'eau d'autre part", commente Xavier Lagurgue.

 

"Toutefois, poursuit-il, il est rare qu'ils prennent une telle importance. Dans ce projet, l'air et le vent sont presque devenus les matériaux de construction des maisons puisqu'en régime tropical, c'est la ventilation naturelle des espaces qui procure du confort aux occupants des logements".

 

Afin que ceux des villas puissent en profiter au maximum, les architectes ont donc dû mettre au point des dispositifs particuliers. Ils ont ainsi enrichi la toiture de l'une des deux villas - la Klébert - de tuyères. "Le vent s'y engouffre, ce qui augmente sa vitesse grâce à l'effet Venturi", précise l'architecte. Toujours dans la même perspective, les combles et les parois de la maison, au lieu d'être ultra-isolés comme dans les pays européens, ont ici été conçus de manière à être le plus ventilés possibles.

 

Par ailleurs, afin de favoriser les déperditions calorifiques du bâtiment, les architectes ont également eu l'idée de perforer les tôles exposées en façades Est et Ouest.

 

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