Le gouvernement italien a décidé de mettre en vente une partie de son patrimoine immobilier pour réduire le déficit public, estimé à 16 milliards d'euro, et réorganiser ses dépenses.

Le ministère italien de l'Economie et des Finances a annoncé vendredi, dans un communiqué, le lancement d'une deuxième opération de privatisation des immeubles publics par le mécanisme de titrisation. En gestation depuis plus d'un an, prévue depuis la loi "Salva Deficit" du 13 juin dernier, ce projet de vente " par appartements " avait tout d'abord créé le scandale, certains voyant déjà le Colisée, ou la Galerie des Offices à Florence, au main d'un promoteur immobilier. Vittorio Sgarbi en avait même perdu son fauteuil de Secrétaire d'Etat aux biens culturels.

" Le porte-feuille immobilier qui sera transféré à la société à la société-véhicule Scip2 est constitué d'environ 61.000 unités immobilières, essentiellement à caractères résidentiels, de propriétés de l'Etat et de sept organismes publics de prévoyance ", a expliqué le ministère. L'émission d'obligation sera d'un montant supérieur à 6 milliards d'euros et sera divisée en plusieurs tranches à taux variables (de note financière allant de " A " à " AAA ") pour répondre à la demande du marché, les titres émis ayant différentes échéances.

Le placement des obligations sera conduit par quatre banques, ABN Amro, BNL, JP Morgan et Schroeder Salomon Smith Barney.

La première opération lancée par l'Etat italien en décembre 2001 avait essuyé des critiques de l'Union européenne et le ministère précise que cette seconde opération " est construite de façon à respecter les critères fixés par Eurostat le 3 juillet dernier ".

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