ÉTUDE. L'Institut Paris Region s'est penché sur les besoins en foncier pour l'immobilier logistique d'ici 2040, à l'heure du Zan et alors que le nouveau schéma d'aménagement de la région Ile-de-France se veut extrêmement sobre en consommation foncière.


Le Zéro artificialisation nette, objectif qui oblige les collectivités à être de plus en plus sobres dans leurs politiques d'urbanisation, implique des arbitrages entre les différents usages : habitat, infrastructures, commerces, industrie, etc. L'immobilier logistique, en forte augmentation sur le territoire, notamment du fait des changements d'habitudes de consommation des Français, fait partie de l'équation, alors que se multiplie, partout, les méga-entrepôts.

 

D'après les experts, l'immobilier logistique francilien en 2040 ajouterait 8 millions de mètres carrés aux 14 millions existants. Comment conjuguer les futurs besoins d'immobilier logistique avec l'exigence de sobriété foncière inscrite dans le schéma d'aménagement Île-de-France 2040 ? Le Sdrif-e (Schéma directeur de la région Ile-de-France, le "e" signifiant "environnemental"), élaboré cette année, est en cours de consultation avant son adoption définitive l'année prochaine.

 

 

Comprendre les dynamiques pour mieux les anticiper

 

L'Institut Paris Region y voit un "effet de ciseaux", et estime "indispensable" de quantifier et de localiser plus précisément les besoins franciliens. Les 14 à 15 millions de mètres carrés d'entrepôts franciliens représentent 1,2% de la surface urbanisée. "A l'heure de la planification écologique et des ambitions de décarbonation, il est urgent de comprendre les dynamiques à l'œuvre pour mieux les anticiper", avance l'agence d'urbanisme. Or, la prestation logistique combine diverses variables : coût et disponibilité du foncier, taille des entrepôts, emprise au sol, types de véhicules et dispositifs de livraison, choix de motorisation, prix de l'énergie, option de massification du transport.

 

Les nombreuses combinaisons possibles ont conduit l'Institut à penser en termes de scénarios-types, en partant du besoin global de surface logistique en Ile-de-France à l'horizon 2040 comme la variable-clé de l'analyse. Elle en a tiré quatre scénarios, détaillés dans une étude (disponible ci-dessous)

 

 

Le scénario "extensif"

 

Ce scénario, qui monte à +750.000 m2/an, repose sur l'hypothèse d'une évolution très dynamique des modes de consommation (e-commerce, offre omnicanale) fondée sur un élargissement constant de l'offre et de sa livraison instantanée (type quick commerce) au détriment des circuits classiques en magasin.
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