MONDIAL DU BATIMENT. A l'occasion des ateliers BIM organisés par Mediaconstruct tout au long de cette semaine du Mondial du Bâtiment, nous vous proposons un compte-rendu de certains. Aujourd'hui, la démarche de Lafarge France en matière de maquette numérique. Détails.

"Au-delà de la représentation graphique, il faut que les « objets industriels » contiennent toutes les caractéristiques qui vont servir la qualité du projet et donc aider à concevoir, décrire, calculer… Nous avons choisi d'avancer de manière pragmatique, tout en suivant les travaux actuels - sur la normalisation PPBIM, l'implémentation des données produits dans le BIM par la Product Room de Mediaconstruct-AIMCC, les objets génériques soutenus notamment par la Fédération d'Industrie du Béton - qui sont structurants pour notre filière" explique Alain Birault, directeur prescription nationale qui présentait la démarche de Lafarge France à l'atelier BIM - organisé par Mediaconstruct sur Batimat - le 2 novembre dernier.

 

Pour Lafarge créer des objets BIM diffère des problématiques des fabricants de produits. "L'objectif est de modéliser des systèmes à base de béton qui ne sont donc pas des composants produits en série de manière industrielle. Ces objets BIM doivent prendre en considération qu'il s'agit d'un matériau mis en œuvre au cours du chantier par opposition à un objet manufacturé, et qui possède une multitude de paramètres physiques, techniques, d'application, ou dimensionnels par rapport à l'ouvrage…", précise Alain Birault.

 

Béton esthétique, béton différenciant et BIM

 

La démarche BIM de Lafarge s'est orientée vers le développement d'objets BIM :
• pour l'aspect visuel. C'est le cas des bétons autoplaçants Agilia® qui ont été « BIMisés » pour permettre au concepteur de choisir telle ou telle matrice, couleurs et texture et ainsi de visualiser esthétiquement son rendu sur la maquette numérique de son projet.

 

• pour faciliter les choix d'efficacité énergétique d'un projet. Les bétons isolants structurels Thermedia ®- aux caractéristiques de performance et d'utilisation « spécifiques » - ont ainsi été transposés en objets BIM. "Ce qui nous intéresse ici c'est la possibilité de pouvoir transmettre de l'information, d'embarquer l'avis technique, les données de mise en œuvre, les indices de ponts thermiques de liaison avec le plancher et le refend…", indique Alain Birault.

Une démarche pragmatique

En sus de ce qui se fait ailleurs dans le groupe, Lafarge s'appuie à la fois en interne sur son laboratoire central de recherche mais sur des sociétés extérieures comme Polantis. L'entreprise a aussi décidé de s'inscrire dans le Club Prescrire BIM de l'Unsfa pour échanger avec des acteurs qui ont besoin de connaitre et de travailler avec des produits et systèmes constructifs dans le cadre du BIM. Selon Alain Birault, "il est essentiel de mieux connaître les besoins de chacun en termes d'information pour donner aux objets industriels toute leur valeur. Nous travaillons au développement d'objets BIM dans différents formats de fichier dont les IFC, qui doivent contenir des références vers le plus d'informations structurées possibles".

 

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Pour en savoir plus sur les initiatives étrangères sur les « Produits, data-dictionnaire et BIM »
• Pays-Bas : Un exemple de bibliothèque d'objets - Intervenant : Henk SCHAAP

 

• Norvège : Le marquage CE avec Co-Builder - Intervenant : Lars Chr. FREDENLUND

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