Les actionnaires du premier groupe d'ingénierie sud-coréen, Hyundai Engineering and Construction (HEC), ont approuvé vendredi 18 mai sa séparation du groupe Hyundai en difficultés.

Au cours d'une séance agitée et protégée par la police anti-émeutes, les
actionnaires ont approuvé une proposition de la firme visant à annuler une participation de 25% détenue par de grands actionnaires dont Chung Mong-Hun, qui était à la tête du groupe Hyundai. M. Chung et sa famille perdent ainsi l'ensemble de leur participation ainsi que le contrôle du groupe de construction, qui leur était acquis depuis 54 ans. Une mesure nécessaire pour permettre un nouveau sauvetage financier de 2.900 milliards de wons (2,23 milliards de dollars), dans le cadre d'un plan d'échange de la dette contre des actions pour recapitaliser HEC.

Les actionnaires minoritaires ont protesté violemment, affirmant que la
déroute de la firme de construction avait été orchestrée afin de faciliter une réconciliation entre les deux Corée, appuyée par le président sud-coréen Kim Dae-Jung. Mais leurs voix ont été étouffées par le soutien massif des autres actionnaires. Des heurts se sont produits quand les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher les actionnaires minoritaires de troubler la réunion.

Les actionnaires ont approuvé la nomination d'un nouveau conseil
d'administration de sept membres placé sous la direction de Shim Hyun-Young désigné comme directeur général par les créanciers.
HEC a été placé le 18 avril sous le contrôle financier de ses banques
créancières. Malgré son plan de sauvetage, les doutes subsistent sur les
capacités de l'entreprise, criblée de dettes, à survivre à cette crise.

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