Depuis mardi, sept sites français de Verallia, filiale de Saint-Gobain spécialisée dans l'emballage en verre, ont arrêté leur activité, indique un délégué central CGT. Des salariés se sont même rendus au siège du groupe à La Défense et y ont déposé 350 bouteilles au sol en signe de protestation.

Tous les salariés du groupe Saint-Gobain ne sont pas à la fête ! Alors que l'entreprise célèbre, depuis ce 14 octobre 2015, et en grande pompe, ses 350 ans d'existence, les salariés de la filiale spécialisée dans l'emballage en verre, Verallia, en passe d'être vendue au fonds Apollo, ont décidé de se mettre en grève.

 

Ainsi, depuis mardi, les sept usines françaises sont à l'arrêt, a indiqué un délégué central CGT, syndicat qui a appelé à 40 heures de grève jusqu'à vendredi matin. Leur revendication : obtenir une "prime de sortie" de 2.000 euros par salarié, ainsi que des garanties sur "l'emploi et les sites ». Cela équivaut, selon le syndicaliste, à "1% des plus-values de la vente" de l'entreprise. Il a aussi déploré, selon l'AFP, que le rachat de Verallia par le fonds d'investissement Apollo se fasse par une très large part d'endettement, en LBO, une opération qui va faire « perdre de l'argent aux salariés" car "tous les frais bancaires sont dus par le vendeur" et vont "diminuer automatiquement la participation de 30% pendant 7 ans".

 

Rappelons que Saint-Gobain, qui était engagé dans un processus d'étude de cinq offres fermes, a finalement choisi, début septembre 2015, des fonds gérés par Apollo Global Management LLC pour la reprise de sa filiale. Le montant avancé est de 2,945 Md€ fermes (valeur d'entreprise), sans condition de financement. Un choix motivé par la qualité de l'offre d'Apollo, "de son adhésion au projet industriel et de son soutien aux salariés de Verallia". L'accord pourra être finalisé après les procédures de consultation des instances représentatives du personnel et de celles des autorités de la concurrence au niveau européen.

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