Les salariés d'entreprises de collecte des déchets étaient appelés à la grève vendredi, dans plusieurs grandes villes de France, par les principaux syndicats. Ils dénoncent la pénibilité du métier et demandent des hausses de salaire.

Un appel à la grève concernant les employés des entreprises de collecte et de tri des déchets a touché plusieurs villes de France vendredi. «Nous réclamons des départs anticipés en retraite en raison de la pénibilité des métiers, qui réduit l'espérance de vie des salariés. Le patronat a proposé des passerelles à partir de 50 ans vers des métiers de déménageur ou de jardinier ce qui n'est pas une solution», a expliqué Thierry Vancaeneghem, responsable FO.
Le syndicat évoque un taux de grévistes de 60% parmi les équipes de collecte au plan national, avec des pointes à Valence, Dijon et Nancy. La CGT, pour sa part, a relevé une forte participation au mouvement dans l'est de la France ainsi qu'à Lille et à Rouen. En Lorraine, 7,5% des agents ont cessé le travail et mené des «actions symboliques», sans interruption du service, selon une source policière.

 

Une version relativisée par les directions des grandes entreprises du secteur, Sita (Suez Environnement), Saur et Veolia Propreté, selon lesquelles la grève est «peu suivie à l'échelle nationale» malgré des débrayages dans plusieurs centres. Quant à Marseille, le ramassage des ordures y est bloqué depuis une semaine déjà, en raison d'une grève d'éboueurs du privé qui occupent les centres de transfert des déchets pour réclamer la sécurité de leurs emplois, dans un contexte de renouvellement du marché.

 

D'après les syndicats, les entreprises chargées de la collecte, du traitement et du tri des déchets emploient quelque 33.000 salariés en France.

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