Bernard Bled, directeur général de l'Etablissement pour l'aménagement du quartier d'affaires de La Défense (Epad), a été entendu mercredi par la commission des finances du Sénat sur de «graves anomalies comptables» relevées par la Cour des comptes.

Dans son rapport, la Cour des Comptes déplore que cinquante dans après sa création, «la présentation des comptes de l'Epad n'est toujours pas conforme aux lois, règlements et instructions en vigueur», et ce malgré des «critiques réitérées de la Cour qui n'ont pas été prises en compte».

La Cour a également souligné les «hésitations qui caractérisent, depuis de nombreuses années, la tutelle de l'Etat relative à l'Epad» et les manquements des communes où se situe La Défense, Nanterre, Puteaux et Courbevoie.

Des anomalies qui ont empêché la Cour «de se prononcer sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle du patrimoine et des résultats de l'établissement», a relevé Jean Arthuis, président de la commission, indiquant que le Sénat publierait un rapport sur le sujet.

Pour Bernard Bled, les problèmes de comptabilité sont justifiés par le fait que «l'Epad a toujours dû remplir plusieurs rôles, celui d'aménageur et de gestionnaire», d'où un «mélange des comptes». «Depuis mon arrivée (septembre 2004) et celle de Nicolas Sarkozy (président de l'Epad d'avril 2005 à décembre 2006), nous nous sommes employés à régler ce problème», a-t-il ajouté, citant une loi adoptée par le Parlement en février dernier, qui prévoit la création d'un établissement public de gestion pour 2008.

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