INFRASTRUCTURES. Le ministre britannique des Transports a annoncé le 21 août 2019 l'ouverture d'un réexamen complet du projet de ligne à grande vitesse "High Speed 2" censée relier Londres à Birmingham. Trois fleurons français du BTP doivent y intervenir.

Une incertitude de plus qui s'ajoute au grand flou du Brexit. Dans un communiqué paru ce mercredi, le ministère britannique des Transports a annoncé un réexamen complet du projet de ligne à grande vitesse HS2 devant relier Londres à Birmingham en 2026.

 

"Le Premier ministre (ndlr-Boris Johnson) est persuadé des potentiels apports de cette infrastructure de transport à la croissance économique (…)mais ces investissements doivent faire l'objet d'une évaluation continue quant aux coûts et aux bénéfices", affirme le ministre des Transports Grant Shapps.

 

D'ici l'automne, le rapport devra mettre en avant les coûts du projet et ses retombées économiques, son efficacité, sa mise en place opérationnelle et son interopérabilité avec les projets ferroviaires reliant les villes de nord de la Grande-Bretagne. In fine, le gouvernement attend des conclusions claires sur la viabilité du projet, au regard de son impact sur le budget britannique, alors qu'il se chiffre aujourd'hui à plus de 60 milliards d'euros.

 

Un rapport attendu à l'automne

 

Pour mener l'"examen indépendant" du projet initié en 2011 par le gouvernement de David Cameron, le ministère a nommé Douglas Oakervee, ancien président de la société HS2, qui pilota également le projet Crossrail qui dessert le Grand Londres. Il rédigera son rapport en binôme avec le parlementaire Anthony Berkeley, publiquement hostile au projet ferroviaire dont il critique régulièrement le coût exorbitant.

 

Pendant ce temps, "des travaux préparatoires limités continueront en parallèle avec la préparation du rapport", précise le ministère. D'importants lots sont sous maîtrise d'œuvre française, construits par Vinci, Eiffage et Bouygues.

 

En 2017, les trois leaders du secteur français du BTP ont en effet raflé la mise des contrats de génie civil, remportant cinq lots sur sept. L'enjeu est double pour Vinci, qui a été désigné en février 2019 pour concevoir et ériger la nouvelle gare de Londres, Old Oak Common, dans le cadre du projet HS2.

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