Le ministère du Développement durable vient de lancer les premières assises nationales de la qualité de l'air. Objectif : mobiliser les élus locaux et différents secteurs d'activités dont l'industrie et l'énergie bois afin de réduire la pollution extérieure. Explications.

Le gouvernement a décidé de se saisir de la question de la pollution de l'air. Ainsi, les 6 et 7 avril, le ministère du Développement durable et l'ADEME organise les premières assises nationales de la qualité de l'air. Au programme : sensibilisation des acteurs (élus locaux et nationaux, entreprises, syndicats, associations, chercheurs…) et échanges autour de bonnes pratiques afin d'inscrire des objectifs dans leurs politiques territoriales en matière de réduction de la pollution de l'air.

 

«Les zones d'actions prioritaires pour l'air (ZAPA) doivent être des moyens de redynamiser les centres-villes et de favoriser l'émergence de nouveaux modèles d'organisation de l'espace urbain et de services, tels que les plates-formes d'éco-logistique pour la livraison de marchandises en ville. A l'instar du bonus malus pour le CO2, les ZAPA doivent également inciter les constructeurs à concevoir des véhicules de moins en moins émetteurs de particules, c'est avant tout un enjeu de santé publique», a rappelé Nathalie Koscuisko-Morizet, la ministre du Développement durable.

 

En préambule de cet événement, un bilan sur la qualité de l'air a été réalisé. Résultat : des améliorations sont à noter pour certains polluants avec une tendance à la baisse pour le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et pour les particules PM10, particules fines de diamètre inférieur à 10 micromètres, même si les valeurs limites restent en dépassement sur une partie du territoire.

Un plan particule

Afin d'améliorer la qualité de l'air, Nathalie Koscuisko-Morizet a lancé le plan Particules fixe.
Dans le secteur domestique, le plan vise la réduction des particules et de ses précurseurs comme les oxydes d'azote. «La combustion du bois dans le secteur domestique représente près de 40% des émissions nationales directes de particules PM2,5 (Source CITEPA, 2008) et relève à 97% du chauffage au bois. Pour y remédier, il est prévu une amélioration du parc actuel d'appareils de chauffage au bois», souligne un communiqué du ministère.
Dans l'industrie, un durcissement des normes de rejets dans l'air mais aussi la réalisation du contrôle périodique de toutes les installations devraient faire leur apparition.

 

L'objectif final est de diminuer de 30% des particules fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètres dans tous les secteurs (agricole, transport, industrie..) à l'horizon 2015.

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