ÉNERGIE. Dans sa stratégie de réduire sa dépendance aux énergies fossiles, l'Etat prévoit la construction de deux parcs éoliens flottants dans le sud de la France. Il espère devenir d'ici quelques années le champion de cette technologie.


"Le principal défi de notre génération, c'est de savoir concilier la transition écologique et la croissance économique." En débutant ainsi son discours, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le 14 mars, à Port-la-Nouvelle (Aude), le lancement des appels d'offres pour construire deux parcs d'éoliennes flottantes en mer Méditerranée, à l'horizon 2030. Ces parcs devraient pouvoir alimenter un million de personnes en électricité. Un premier site sera implanté à plus de 22 kilomètres au large de Port-la-Nouvelle. Un second doit être localisé aussi à plus de 22 kilomètres de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, "sous réserve des résultats des dernières études environnementales", selon le Premier ministre. Dans le cas où les résultats des études ne permettraient pas cette implantation, le second parc se situerait sur une autre zone, à plus de 24 kilomètres au large du Roussillon.

 

 

Les deux sites doivent accueillir une vingtaine d'éoliennes chacun, avec une capacité de production de 250 mégawatts (MW). "Chaque parc pourra être étendu dans un deuxième temps pour atteindre 750 MW et couvrir 10% de la consommation des régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur", a détaillé le chef du gouvernement. "Les deux parcs se feront dans le même calendrier et la même procédure", a-t-il assuré. La présidente de la région Occitanie Carole Delga s'est réjouie de cette annonce dans un tweet, qualifiant l'éolien en mer flottant de "filière d'avenir". Les industriels, lauréats du dispositif de mise en concurrence, qui construiront et exploiteront ces sites seront connus en 2023. Cette technologie présenterait des avantages : elle n'est pas posée avec un mât planté dans le sol marin mais installée sur des flotteurs fixés par des ancrages. Les éoliennes flottantes peuvent être situées plus loin que les éoliennes offshore classiques, dans des zones où les vents sont plus forts et plus stables.

 

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