Bientôt la RTE, ou Réglementation Thermique et Environnementale. Celle qui succédera à la RT 2012, est en cours d'élaboration, et doit marquer une véritable évolution. Pour tirer profit des leçons apprises de la RT2012, le Cercle Promodul dresse la liste des points de progrès et des points de vigilance afin d'établir le futur texte.

On se rappelle le tollé qui avait suivi la publication du texte de la Réglementation thermique 2012. Surtout l'incompréhension des acteurs de la filière bâtiment face à un document dense et complexe… En vue de la prochaine réglementation thermique et environnementale (RTE), qui doit marquer une évolution encore plus importante que la précédente, les erreurs ne seront plus admises. Le bâtiment qu'elle doit aider à concevoir et à construire devra être « responsable », « performant » et « environnemental ».

 

C'est pourquoi le Cercle Promodul* publie un rapport intitulé « De la RT2012 au bâtiment responsable et environnemental : quels axes et orientations privilégier pour la future réglementation ? ». Fruit du travail collaboratif de plusieurs Collèges de cette association, l'objectif est « d'analyser, de rassembler et de présenter (…) ce qui apparaît comme des points de progrès et de vigilance forts ».

 

Un calcul en coût global direct dès la conception du bâtiment

 

En cinq chapitres, le rapport donne les grandes lignes à prendre en compte. D'abord prendre en compte le « temps industriel », qui garantira la qualité des produits et systèmes conformément avec les exigences de la RTE. Pour cela, il faudra établir un « dialogue constructif avec les industriels ». Les acteurs de la filière devront également « raisonner sur la durée de vie du bâtiment », tout en tenant compte de son intégration sur le territoire et son impact environnemental. Enfin, le calcul en coût global direct intégrant les coûts de construction et de fonctionnement, de même que la valeur patrimoniale du bâtiment, devra être pris en compte dès sa conception.

 

D'autre part, le chapitre sur le bâtiment performant indique qu'il faudra « produire les indicateurs environnementaux d'une ACV », et « fournir à l'occupant les moyens nécessaires à la bonne gestion de la performance et du confort ». Responsabiliser les occupants reste une priorité dans le futur texte.

 

Responsabiliser l'occupant et l'aider à y voir plus clair dans les aides

 

Le Bbio devra rester un indicateur de la performance du bâti, indique Promodul. Qui préconise toutefois d'en abaisser la valeur maximale. « Il faudra également affiner les classes d'inertie des bâtiments » ou prendre en compte « la surface habitable ou utile comme critère ». La RTE devra aussi mettre l'accent sur le pourcentage d'énergie renouvelable, et introduire une garantie de performance énergétique associée à la responsabilisation de l'occupant et faciliter le changement de destination des bâtiments.

 

Enfin, divers moyens sont à valoriser pour aller encore plus loin : des temps de mise sur le marché plus courts ; développer l'usage de la maquette numérique ; clarifier et simplifier les aides publiques ; valoriser les formations des professionnels.

 

Objectif final, donc, capitaliser sur les expériences passées et en cours, conclut le Cercle Promodul. Qui portera à la connaissance des instances telles que les ministères, la DHUP, le Plan Bâtiment Durable ou le CSTB, les résultats de ses travaux.

 


*Le Cercle Promodul réunit 71 adhérents, professionnels impliqués dans la rénovation énergétique des bâtiments. Ils représentent en France un chiffre d'affaires de 27 Md€ (hors énergéticiens) et un effectif de 120.000 collaborateurs.

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