Un an et demi après la fusion des groupes sidérurgistes pour donner naissance à Arcelor, Guy Dollé, pdg du numéro un mondial de l'acier, estime que les synergies sont "deux fois plus élevées que prévu"

"Les synergies de fusion sont deux fois plus élevées que prévu: nous avons réalisé 190 millions d'euros en 2002, pour un objectif de 120 millions et déjà 230 millions sont engrangés au 31 mars avec un objectif de 300 millions à fin 2003 et 700 millions en 2006", a déclaré Guy Dollé dans un entretien aux Echos de mardi.

Interrogé sur le programme de cessions que le groupe s'est engagé à mettre en oeuvre auprès de la Commission européenne, Guy Dollé estime qu'il est "en passe d'être réalisé, hormis la cession de la ligne de galvanisation d'aciers plats dans l'usine italienne Arvedi".

La pyramide des âges va également "aider" Arcelor à ralentir le rythme des annonces de restructurations "puisque, à partir de 2005-2006, 5% de l'effectif, soit 1.700 personnes sur les 35.000 salariés français du groupe, partiront chaque année à la retraite et cela pendant six à sept ans".

L'endettement du groupe, actuellement à "6 milliards d'euros", "interdit" par ailleurs "toute acquisition majeure". "Notre première priorité est de nous désendetter avec un objectif de moins de 700 millions d'euros fin 2003 pour atteindre un ratio d'endettement de 50% fin 2004", précise Guy Dollé. Le PDG d'Arcelor considère toutefois le Brésil comme l'"un des piliers majeurs" de la stratégie du groupe, après avoir annoncé la semaine dernière sa volonté d'y investir 1,4 milliard de dollars d'ici 2006.

Pour l'exercice en cours, il souligne n'avoir "aucun signe" qui permette "d'anticiper une reprise de l'investissement".

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