Les prix de l'immobilier ancien affichent un recul de 9,8% au premier trimestre 2009, comparé à la même période de 2008, selon la Fnaim. Une situation exceptionnelle qui devrait se poursuivre et permettre de «resolvabiliser la clientèle». Explications.

La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) vient de publier ses chiffres pour le début de l'année 2009. Résultat ? Le marché a enregistré un repli de 9,8% pour le premier trimestre de l'année. Une tendance baissière qui affecte tous les types de biens : les appartements ont en effet reculé de 8,4% et les maisons de 11,2% sur les trois premiers mois de l'année, par rapport au premier trimestre 2008.

 

Les acquéreurs ont la main
Si le contexte économique reste morose, la baisse des prix conjuguée à un taux très bas à 4,4% (soit le même qu'en août 2007) offre des conditions d'emprunt extrêmement avantageuses aux acquéreurs, selon la Fnaim. La preuve avec une étude de cas proposée par René Pallincourt, président de la Fédération : « Si l'on considère pour le premier trimestre 2009 une baisse des prix de l'ordre de 20% par rapport aux trois premiers mois de l'année 2008 et un taux à 4,5% au lieu de 5,15% pour l'année passée, le taux d'effort des ménages est abaissé de 5 points de 30% à un peu plus de 25% ».

 

Pour autant, le nombre de ventes réalisées sur les deux premiers mois de l'année 2009 a chuté de 25% en moyenne par rapport à janvier et février 2008, avec un chiffre d'affaires en recul de 30%. Si ces deux données sont à relativiser en raison de la très bonne activité des agences pour la même période en 2008, la Fnaim a d'ores et déjà émis trois propositions pour relancer l'activité.

 

Trois propositions de relance
« Les primo-accédents n'ayant pas forcément d'apport, nous proposons le doublement du PTZ dans l'ancien, qui a statut d'apport initial, sans condition de travaux », avance René Pallincourt. Le président de la Fédération souhaite aussi un statut fiscal simple, lisible et incitatif pour l'investisseur dans l'ancien : « Il y a tellement de dispositifs d'investissement fiscal que l'on s'y perd. Ce statut permettrait de récompenser les bailleurs qui acceptent de louer moins cher avec un crédit d'impôt correspondant à l'effort consenti », précise-t-il. Face à la décision de villes comme Paris et Marseille d'augmenter la taxe foncière et/ou la taxe d'habitation, René Pallincourt opte enfin pour un pacte de stabilité fiscale entre l'Etat et les collectivités locales. En attendant, la Fnaim table sur la poursuite de la baisse des prix tout au long de l'année 2009, de l'ordre de -5 jusqu'à -10%.

 


Nice, ville la plus chère
Une étude publiée également mardi mais par les notaires de France, d'après les ventes effectives, fait état d'une baisse du prix des logements anciens de 2,8% au quatrième trimestre 2008, par rapport au trimestre correspondant en 2007 : une situation inédite depuis le premier trimestre 1997 ! Sur l'ensemble de l'année 2008, elle évoque cependant la poursuite d'une légère hausse de 0,5% pour les appartements et de 0,2% pour les maisons par rapport à 2007 alors que la FNAIM parlait d'une baisse de -5,7%. Toujours selon cette étude du Conseil supérieur du notariat, Nice resterait la ville la plus chère de province en 2008 pour l'achat d'un logement ancien, à 3.483 euros le m2 (prix médian, +3,1% par rapport à 2007), loin devant Lyon (2.771 euros, +0,3%) et Lille (2.640 euros, +3,4%). Parmi les métropoles les plus abordables, Saint-Etienne caracolerait en tête avec un prix de 1.371 euros/m2 (+1,1%) sans commune mesure avec Le Havre (1.955 euros, +1,3%) et Angers (2.037 euros, +0,3%).

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