Batiactu revient sur l'actualité du BTP et de l'Environnement de cet été : GDF Suez augmente la capacité d'un barrage au Brésil/ Les cimentiers dans le collimateur du Royaume-Uni/ La Grèce va construire son premier crématorium/ Deux nouveaux contrats pour Vinci/ Lancement de l'appel à manifestations d'intérêt «Grand éolien»/ L'éolien couvrirait 15,7% de la consommation de l'UE en 2020/ Photovoltaïque : Publication du cahier des charges du 1er appel d'offres/ Caterpillar va construire un nouveau site en Chine/ Eurovia va construire un tronçon d'autoroute en Pologne/ Etats-Unis : Une tour solaire de 800 m pour produire l'électricité de 150.000 foyers

GDF Suez augmente la capacité d'un barrage au Brésil
Pour répondre à la demande croissante d'électricité dans le pays sud-américain, GDF Suez a annoncé le 18 août qu'il allait augmenter de 14% la capacité du barrage de Jirau situé au Brésil. Avec six unités de 75 mégawatts (MW) de plus (50 au lieu de 44), la capacité totale de ce projet actuellement en construction sera ainsi portée de 3.300 MW initialement prévus à 3.750 MW.
Situé près de la frontière bolivienne, ce chantier géant suscite la colère d'organisations écologistes et de défenseurs de tribus indiennes. Entamée en 2008, la construction s'inscrit dans un complexe de quatre barrages dans la zone.

 

Les cimentiers dans le collimateur du Royaume-Uni
Les autorités de la concurrence anglaise envisagent de lancer une enquête détaillée afin de vérifier si des pratiques anti-concurrentielles ont cours au sein des fabricants de ciment et de béton opérant au Royaume-Uni.
Cette enquête fait suite à une publication du 16 août et émanant de l'Office of Fair Trading, le régulateur de la concurrence de première instance, qui met en avant les conclusions d'une étude sur le marché britannique du ciment, des granulats et du béton, au sein duquel il dit avoir identifié «des phénomènes qui pourraient empêcher, limiter ou fausser la concurrence». Le français Lafarge mais aussi le groupe mexicain Cemex, ou Hanson seraient pointés du doigt.

La Grèce va construire son premier crématorium

La mairie de Salonique, deuxième ville du nord de la Grèce, s'est dite prête mi-août à construire le premier crématorium du pays, malgré l'opposition de l'Église orthodoxe grecque.
Pour rappel, le Parlement grec avait adopté en 2006 un amendement autorisant «la crémation des corps des Grecs ou des étrangers dont les convictions religieuses le permettent», une réforme réclamée par les partisans de plus de laïcité et de nombreuses municipalités, confrontées à un fort manque de place dans les cimetières. Mais elle se heurtait à l'opposition de l'Église orthodoxe, qui n'est pas séparée de l'État, dans un pays à plus de 90% orthodoxe. «L'Église ne peut rien interdire, mais elle est opposée à la crémation, comme la plupart des Grecs. Pour preuve les procédures pour l'application de la loi n'ont pas avancé depuis son adoption, parce que la demande n'est pas forte», a expliqué Yiorgos Vasiliou, responsable du bureau de presse de l'Église grecque.
Ce crématorium de 600 m2 devrait être construit à Thermi, une localité proche de Salonique. Son coût est évalué à environ trois millions d'euros. La Grèce attend pour l'heure un décret présidentiel approuvant le lieu.

 

Deux nouveaux contrats pour Vinci
Le groupe de BTP Vinci a remporté début août deux nouveaux contrats. Le premier concerne le métro léger de la ville nouvelle de Lusail, à 15 km au nord de Doha, au Qatar. D'une durée de 38 mois et d'un montant de 374 millions d'euros, cette conception-construction, porte sur le génie civil de 8 stations souterraines, la réalisation d'un viaduc enjambant l'autoroute qui relie Doha au nord du pays et les travaux préliminaires d'un atelier de dépôt et de maintenance du Light rail transit system.
Le deuxième contrat porte sur un projet d'autoroute entre Berlin et Munich. D'une longueur de 46,5 km, cette section de l'autoroute A9 d'un montant de 210 millions d'euros est un contrat de partenariat public-privé d'une durée de 20 ans.

 

Photovoltaïque : Publication du cahier des charges du 1er appel d'offres
Le cahier des charges du 1er appel d'offres simplifié pour les installations sur bâtiments entre 100 et 250 kWc (seuil équivalent à une surface de toiture comprise entre 1.000 et 2.500 m²) a été publié le 1er août sur le site Internet de la Commission de régulation de l'énergie (www.cre.fr).
Concrètement, les offres seront sélectionnées uniquement sur le critère du prix de l'énergie avec des exigences industrielles et environnementales renforcées (normes de qualité, obligation de remise en état du site et de recyclage). Ce dispositif permettra de garantir une réponse rapide aux porteurs de projet et de prévenir une nouvelle bulle spéculative sur le segment concerné, grâce à un contrôle optimal des volumes. L'appel d'offres porte sur 300 MW et prévoit une puissance attribuée de 120 MW en mars-avril 2012 puis 30 MW par trimestre.
Par ailleurs, le journal officiel de l'UE a publié le 30 juillet dernier l'avis de marché pour les installations sur les grandes toitures au-delà de 250 kWc et les centrales au sol et dont le cahier des charges sera publié le 15 septembre 2011.
Ainsi et afin de donner de la visibilité aux acteurs industriels, un premier appel d'offres portera sur la construction de 450 MW, soit l'équivalent de 2,5 années d'objectifs. Il sera suivi par le lancement d'un second appel d'offres, qui permettra de poursuivre l'effort industriel dans la durée. L'objectif consiste en 900 MW d'ici 2015. Les candidats seront sélectionnés sur la base de plusieurs critères : prix, impact environnemental, innovation industrielle, délai de réalisation. Quatre lots spécifiques sont prévus pour soutenir les technologies innovantes (photovoltaïque à concentration, suiveurs solaires, installations avec stockage d'énergie dans les départements d'outre-mer et solaire thermodynamique). Les exigences sur la remise en état du site, le recyclage et la qualité sont également renforcées.

 

Il est également important de souligner que depuis mars 2011, afin d'avoir un développement maîtrisé de la filière photovoltaïque, un nouveau dispositif de soutien a été mis en place. Il vise un équilibre entre le développement d'une filière industrielle compétitive, notamment à l'export, l'amélioration des performances énergétiques et environnementales et la hausse du coût pour les consommateurs d'électricité. Il prévoit aussi une cible de nouveaux projets de 500 MW par an pour les prochaines années réparties par 200 MW pour les installations sur toitures de surface inférieure à 1.000 m² de panneaux photovoltaïques et 300 MW pour les autres installations (moyennes et grandes toitures et centrales au sol).

 

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