ENTRETIEN. Valérie Fournier, présidente de la Fédération des Entreprises sociales pour l'Habitat (ESH) et Marcel Rogemont, président de la FOPH (Fédération des offices publics de l'habitat), répondent aux questions de Batiactu quelques jours après la publication de leur "Manifeste pour une relance socialement juste".


Début juin, la Fédération des ESH et la FOPH lançaient, de concert, un "Manifeste pour une réforme socialement juste" dans lequel les deux principales composantes de l'Union sociale pour l'habitat (USH) s'engagent à accélérer leurs plans de développements, et demandent à l'Etat des contreparties financières. Valérie Fournier et Marcel Rogemont, leurs présidents respectifs, apportent des précisions quant aux conditions de cette accélération, notamment les demandes concernant les Fonds de solidarité logement, qui font face à un afflux de demandes, et la baisse de la TVA pour les investissements des organismes HLM.

 

 

Batiactu : Pourquoi est-ce la FOPH et la Fédération des ESH qui lancent ce manifeste plutôt que l'USH ?

 

Marcel Rogemont : Nos deux fédérations sont le cœur vibrant de l'USH. Nous avons souhaité faire un manifeste pour mobiliser l'USH, et montrer que les ESH et les offices peuvent travailler ensemble, contrairement à ce qui est parfois injustement dit.

 

Valérie Fournier : Les coopératives HLM ont sorti leur propre document de revendications, avec des choses spécifiques à leur fonctionnement. Nous avons voulu montrer la proximité des offices et des ESH sur le sujet de la relance. Il y aura un document qui rassemblera les réflexions du monde HLM dans sa globalité.

Vous vous engagez à créer 130.000 logements sociaux supplémentaires par an d'ici à 2022. C'est 20.000 de plus que votre engagement initial. Et 25.000 rénovations de plus, pour un total de 150.000. Comment mettre en œuvre cette accélération des plans d'investissement ?

V.F. : Nous proposons de passer à 130.000 logements produits sur trois ans, avec en 2020 et 2021, une reprise d'activité pour sortir les affaires déjà prévues, et une accélération en 2022, avec de nouveaux projets. La condition est le renforcement des fonds propres des entreprises et de leur capacité d'investissement. Ce manifeste est une base de discussion avec le gouvernement.
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