ÉNERGIES. Suite aux annonces de la ministre de la Transition écologique sur le développement de l'éolien, une dizaine d'associations ont demandé la fin de "l'invasion" dans les Hauts-de-France, et plus particulièrement en Picardie.

"Nous avons besoin de lois ou d'une réglementation en urgence afin de protéger nos foyers et notre environnement de ce que nous vivons comme une invasion ou un harcèlement, car les projets se multiplient encore et encore, et cela sans aucune fin annoncée", réclament une dizaine d'associations des Hauts-de-France. Leur intervention fait suite aux annonces de la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, qui demande aux préfets "d'identifier les zones pour de nouvelles installations, qui sont indispensables à la transition énergétique". Pour rappel, le gouvernement a pour objectif de faire passer la part de l'éolien dans la production énergétique de 7 % à 20 % d'ici 2028.

 

Au 31 décembre 2019, les Hauts-de-France comptaient 464 des 1.924 parcs d'éoliennes recensés en France métropolitaine (soit 1.700 mats sur les 8.000 installés en France), pour 4,5 GW de puissance. "Avec une telle concentration, les communes rurales de la région sont donc déjà pour la plupart saturées. Cette saturation, qui transforme nos campagnes en une centrale industrielle électrique géante, engendre inexorablement son cortège d'impacts sur la biodiversité, le patrimoine naturel, historique ou immobilier", estiment les associations, principalement originaires du littoral picard, de Roye et de Haute-Somme. Ces dernières ont émis le souhait d'être reçues en préfecture et s'interrogent : "Va-t-on renouveler les parcs qui, après leur construction, s'avèrent finalement trop problématiques pour la faune, les riverains ou le paysage ? Pourquoi y a-t-il aussi peu de suivi de mortalité avifaunistique disponible ? Quelle est la prise en compte des effets cumulés entre la saturation éolienne à terre et celle qui va également s'étendre en mer, et notamment au sein d'un parc naturel marin ?"

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