Avec une augmentation de 10% du nombre de HLM à construire l'année prochaine et des mesures fiscales à tonalité sociale et environnementale en faveur des revenus très modestes, le Budget 2002 n'est pas trop décevant pour les professionnels de la construction. Même si le montant alloué au logement est quasiment le même que l'année dernière.

En qualifiant son budget de ''réaliste et volontaire'', Laurent Fabius, ministre de l'Economie et des Finances a justifié ainsi sa décision de ne pas remettre en cause ses principaux choix macro-économiques dans le projet de loi de Finances 2002 présenté mardi en Conseil des ministres. Et cela malgré le climat d'incertitude grandissante créé par les attentats aux Etats-Unis. Ainsi, le ministre de tabler sur une croissance de 2,3% en 2001 et 2,5% en 2002, alors que certains craignent que la crise américaine entraîne le monde dans la récession.

En ce qui concerne le logement, les sommes affectées sont quasiment stables par rapport à 2001. Toutefois la répartition est différente.

La mesure la plus spectaculaire concerne le logement social. Ainsi, les crédits affectés aux démolitions des HLM les plus vétustes sont multipliés par trois dans le cadre de la loi de finances 2002 pour atteindre 76 millions d'euros. Visiblement Marie-Noëlle Lienemann a été entendu et le gouvernement s'est fixé un objectif de 15.000 démolitions en 2002.

Du côté des aides à la pierre (prêts à taux zéro, subventions de construction, etc), le gouvernement a décidé d'augmenter les dépenses pour soutenir le secteur du bâtiment de 3% à 1,98 milliard d'euros. La première des priorités est d'augmenter le rythme de construction de logements sociaux HLM (55.000 sont prévus en 2002 contre 50.000 construits en 2001) et d'accroître le niveau des démolitions.

L'amortissement Besson, qui permet des déductions fiscales dans le cadre d'un investissement immobilier à but locatif, va être encore plus avantageux pour les propriétaires qui décident de louer leur logement à des personnes défavorisées. En-dessous d'un certain niveau de ressources de son locataire, le propriétaire va pouvoir profiter de mesures fiscales plus avantageuses.

Logement social toujours avec un effort sur "la qualité de services" afin d'améliorer l'environnement urbain des quartiers difficiles et mieux assurer la sécurité des habitants. Le gouvernement a ainsi prévu de dépenser 45 millions d'euros contre 15 millions d'euros engagés en 2001.

Avec le social, l'environnement est l'autre axe prioritaire de ce projet de loi de Finances. Ainsi, pour inciter les habitants à réaliser des travaux d'isolation thermique ou de changement de chaudières, le gouvernement a prévu de réinstaurer le système de crédit d'impôt qui va s'ajouter au taux de TVA réduit.

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