VIOLENCES. Quelle démarche doit effectuer une entreprise de BTP dont un engin ou un véhicule de travail a été vandalisé durant les émeutes ? Réponses.

De nombreux véhicules et engins de chantier ont été vandalisés lors des récentes émeutes. Les entreprises de BTP, souvent actives sur l'espace public, sont en première ligne lors de débordements de ce type. Quelles démarches entamer pour les sociétés touchées ? Le premier réflexe est de constater les dégâts puis de se rapprocher de son assureur. Les contrats peuvent en effet couvrir ce type de dommages. "Sur nos contrats bris de machines ou de flotte automobile, les dégâts liés à des mouvements populaires de ce type sont pris en compte", assure ainsi Grégory Kron, directeur général adjoint assurances IARD chez SMABTP, contacté par Batiactu. "Le parcours à suivre est classique : se rapprocher de son assureur, déclarer le sinistre, prévenir les équipes afin que nous réglions au plus vite la situation." La société, ce lundi matin, avait déjà reçu une vingtaine de demandes de la part d'assurés.

 

La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) assure de son côté être en train de recenser les dégâts déplorés sur l'ensemble du territoire, échanger avec la SMABTP et s'entretenir du sujet avec les pouvoirs publics.

 

 

Les dégâts observés ne concernent pas seulement les véhicules et engins. Ils ont pu concerner des locaux professionnels, à l'instar du distributeur Raboni qui a vu l'une de ses agences ravagée par un incendie ; la SMABTP rappelle ainsi que les dommages sur des locaux professionnels, bases-vie de chantier et chantiers en eux-mêmes, peuvent être couverts par certains contrats multirisques.

 

"Total soutien"

 

Enfin, la Fédération française du bâtiment (FFB) assure être "mobilisée" auprès de ses adhérents. "Les émeutes successives dans le pays ces derniers jours n'épargnent pas les artisans et entrepreneurs de bâtiment. Des sièges d'entreprises, des bases vies, des engins de chantiers et des dépôts de matériaux ont été incendiés dans plusieurs départements. La FFB apporte son total soutien et sa profonde solidarité aux entreprises et aux collaborateurs touchés."

 

Possibilité de contacter un "centre de gestion de crise"

 

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a apporté ce 1er juillet 2023 tout son soutien "à l'ensemble des entrepreneurs qui ont été touchés". Mais aussi aux salariés qui "ont découvert leur lieu de travail saccagé, pillé et pour certains, ont été confrontés directement à ces actes de
leur violence"
. Il s'exprimait à la suite d'un point de situation effectué avec les représentants du commerce, de la restauration et de l'hôtellerie.

 

Le ministre a profité de l'occasion pour appeler les assureurs à "faire preuve de la plus grande simplicité dans le traitement des procédures et de la plus grande rapidité dans la réponse en termes d'indemnisation".

 

Une société touchée a également la possibilité de se rapprocher de son centre de gestion de crise local. "[Les entreprises] peuvent consulter sur impots.gouv.fr, le site gouvernemental, les agents qui sont responsables, département par département, pour s'adresser à eux directement", a précisé Bruno le Maire.

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