VIOLENCES. La présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, a déclaré engager des moyens financiers pour réparer les biens publics endommagés par les émeutes, suite au décès de Nahel M.

Vingt millions d'euros, c'est le budget "exceptionnel" que va débloquer la Région Île-de-France pour réparer les biens publics. Dans une allocation diffusée sur Twitter, la présidente de la Région, Valérie Pécresse, a annoncé ce vendredi 30 juin 2023 vouloir aider les maires des villes à reconstruire les équipements endommagés ou détruits par les émeutes de ces derniers jours. "Depuis la mort de Nahel, ce sont de nombreux symboles de la République qui ont été attaqués dans des dizaines de villes d'Île-de-France, des écoles, des polices municipales, des mairies annexes, des bus, trams, qui ont été pris pour cible, attaqués, vandalisés, saccagés. C'est intolérable", a-t-elle insisté. "Les habitants ont besoin de ces services publics, et particulièrement dans les quartiers populaires. S'attaquer aux services publics, c'est s'attaquer à la République mais aussi aux habitants des quartiers populaires."

 

Un fonds d'aide d'urgence

 

Le 5 juillet prochain, l'élue compte faire voter un fonds d'aide d'urgence. "La Région ne restera pas immobile. Nous ne laisserons pas des voyous s'attaquer aux symboles de la République", a-t-elle ajouté. Ces déclarations suivent la décision de la Région prise jeudi d'arrêter à 21h00 la circulation des bus et des tramways de la région "pour assurer la protection des agents & des voyageurs".

 


Le secteur de la construction directement touché par les émeutes

 

Les violences ayant eu lieu ces dernières nuits au sein de l'espace public ont eu des répercussions pour des entreprises de BTP. Ainsi, l'agence Raboni de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) a "été incendiée et entièrement détruite", comme l'a annoncé l'entreprise sur un réseau social professionnel. "Toute l'énergie de Raboni et du groupe BME sera consacrée pour qu'un nouveau site voit le jour le plus rapidement possible."

 

A Behren-lès-Forbach (Moselle), la presse locale fait également état d'un engin de chantier incendié. "Nos machines brûlent depuis trois jours", a de son côté déploré le salarié d'une société de location d'engins. Un employé dans le secteur du levage a, lui, rappelé à quel point il était important de bien éteindre les grues le soir et de faire en sorte d'empêcher toute intrusion dans la cabine.

 

Jeudi marquait la troisième nuit de violences en France, après le décès de Nahel M., un adolescent de 17 ans, lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine). Le gouvernement a déployé 40.000 membres des forces de l'ordre dans la nuit de jeudi à vendredi. Au total, 667 personnes ont été interpellées dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur. Le brigadier mis en cause dans la mort du jeune homme a, lui, été mis en examen pour homicide volontaire et incarcéré.

 

 

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