DÉCRYPTAGE. D'une manière générale, les niveaux de rémunérations progressent dans le secteur de la construction mais les réalités économiques diffèrent selon les acteurs. À l'occasion de la parution de sa dernière étude sur les salaires, le cabinet Hays décrypte pour Batiactu les tendances lourdes qui s'observent chez les maîtres d'ouvrage, bailleurs sociaux et entreprises de BTP.


Le secteur de la construction a des postes à pourvoir… mais a toujours autant de difficultés à attirer des candidats. Les entreprises actionnent donc le levier de la hausse des salaires et espèrent surfer sur les enjeux écologiques ravivés par le changement climatique et la crise énergétique pour susciter de nouvelles vocations.

 

 

La dernière étude du cabinet Hays sur les niveaux d'emploi et de rémunérations dans le bâtiment et les travaux publics, à laquelle Batiactu a déjà consacré un focus, témoigne cependant de difficultés de recrutement disparates selon les acteurs de la construction. Les professionnels concernés sont ainsi amenés à réagir différemment et à ajuster leur stratégie salariale en fonction de leurs propres besoins.

 

Certains métiers - et certaines compétences - restent malgré tout particulièrement demandés, notamment en Île-de-France où les chantiers pharaoniques des Jeux Olympiques et du Grand Paris Express ont besoin de bras. La chute du logement neuf et le contexte économique toujours très incertain n'ont toutefois pas tendance à rassurer le secteur.

 

Mikael Paraud, ingénieur d'affaires chargé du marché de la construction pour la France chez Hays, revient pour Batiactu sur les tendances lourdes qui s'observent dans le BTP.

 

 

Batiactu : Quel bilan pour 2022 et quelles perspectives pour 2023 dressez-vous sur les niveaux d'emploi et de rémunérations chez les différents acteurs de la construction ?

 

Mikael Paraud : Nous avons des sons de cloches assez différents selon les professionnels de l'acte de construire. Tandis que des « majors » annonce d'excellents résultats, a contrario certains promoteurs immobiliers se montrent bien plus alarmistes en présentant des résultats nettement moins satisfaisants que les entreprises générales, par exemple.

 

Côté maîtrise d'ouvrage, 2022 a connu un marché
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