LOGEMENT. Alors que le gouvernement annonce sa feuille de route pour développer davantage le logement intermédiaire, l'Union sociale pour l'habitat (USH) l'a appelé à renoncer à son projet de réformer la loi SRU.

La guerre semble déclarée entre le gouvernement et les bailleurs sociaux. Le comité exécutif de l'Union sociale pour l'habitat (USH) a voté à l'unanimité de ses membres un appel le 20 mars "à une défense indéfectible de la loi SRU". "C'est avec responsabilité et gravité que le Mouvement Hlm demande au Gouvernement de ne pas toucher à la loi SRU", alerte Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat dans un communiqué publié le 20 mars 2024. "La crise que le logement traverse aujourd'hui dans notre pays appelle d'autres réponses, d'autres combats que la remise en cause de ce qui fonctionne. Les quelques maires qui, sciemment, se situent en dehors de la loi en n'assumant pas leurs responsabilités vis-à-vis de la cohésion nationale, ne méritent certainement pas un tel cadeau".

 

Le Premier ministre Gabriel Attal a prévu de réformer la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) qui impose aux villes un quota de 20 à 25% de logements sociaux pour intégrer dans le décompte des logements intermédiaires. Pour les acteurs du mouvement du logement social il s'agit de sanctuariser l'article 55 de la loi SRU qui oblige certaines communes à disposer d'un nombre minimum de logements sociaux, proportionnel à leur parc résidentiel.

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