MISE EN ŒUVRE. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) vient de publier un guide technique sur les douches zéro ressaut "à l'italienne". Il présente notamment les solutions constructives existantes pour ce type d'ouvrages.

Un arrêté paru en novembre 2020 généralise en logement l'installation de douches zéro ressaut, dites aussi "à l'italienne". Pour accompagner les professionnels dans cette évolution réglementaire, le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) vient de publier un "guide pour la mise en œuvre d'une douche accessible 'zéro ressaut' dans les salles d'eau à usage individuel en travaux neufs". Accessible sur le site de l'organisme, il se donne pour objectifs de préciser les conditions générales de réalisation de ces ouvrages, et de présenter "les solutions de réalisation connues et évaluées techniquement". Le CSTB précise qu'il ne s'agit là que d'une première version. L'outil évoluera en fonction de l'évaluation et la validation de nouvelles solutions constructives, intégrant notamment les receveurs de douches finis.

 

Douches zéro ressaut : quelles sont les exceptions ?

 

Le CSTB précise les cas dans lesquels une douche avec ressaut d'au plus 2 centimètres peut toujours être installée en construction neuve :
- les maisons individuelles ou les logements en rez-de-chaussée d'un bâtiment d'habitation collectif dont le dépôt de permis de construire est antérieur au 01/01/2021 ;
- les logements d'un bâtiment d'habitation collectif en étage dont le dépôt de permis de construire est antérieur au 01/07/2021 ;
- les maisons individuelles construites pour le propre usage du propriétaire ;
- une deuxième salle d'eau d'un logement de bâtiment d'habitation collectif déjà équipé d'une salle d'eau avec douche "zéro ressaut".

 

 

"Alerter les concepteurs sur les dispositions à prendre"

 

La pose de douches à l'italienne implique, rappelle le CSTB, des procédures techniques particulières afin d'assurer l'étanchéité du dispositif. "La conception avec 'zéro ressaut' de l'espace douche limite la notion de réserve d'eau à la seule géométrie de la forme de pente autour du dispositif d'évacuation", est-il indiqué. "Pour que l'ouvrage soit pérenne, la mise en œuvre systématique d'une étanchéité pour protéger le sol de la salle d'eau d'éventuelles pénétrations d'eau devient nécessaire." Cette évolution réglementaire n'est pas anodine puisqu'elle concerne à la fois le gros œuvre (surépaisseur au droit du plancher, réservations localisées pour le corps de l'évacuation et la canalisation d'évacuation...) et le second (mise en œuvre d'une chape ou forme de pente, étanchéité, isolation phonique éventuelle). "De ce fait, le présent guide a pour vocation d'alerter les concepteurs sur les dispositions à prendre selon la configuration de mise en œuvre retenue."

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