« En 10 ans, le groupe Vinci s'est profondément transformé », a affirmé Xavier Huillard, en présentant la stratégie du groupe de BTP pour les années à venir. International, nouvelles technologies, aéroportuaire et concessions sont les socles de l'entreprise, qui se lance deux nouveaux défis pour 2016 : le digital et la transition énergétique.

« Ce chantier est démonstratif de la tournure de e qui arrive dans nos métiers. Il s'agit de reconstruire la ville sur la ville, avec ses problématiques humaines, financières ou logistiques », a commenté le Pdg de Vinci, Xavier Huillard, à l'occasion de la visite du chantier de réhabilitation de l'ancien ministère de la Marine marchande, ce mardi 19 juin 2016.

 

Un chantier emblématique pour le groupe, qui veut résolument se tourner dans l'ère du digital et de la transition énergétique. En effet, entièrement conçu par maquette numérique, les bâtiments viseront également des normes et labellisations environnementales élevées. « Notre impératif est d'être sans cesse en mouvement, agiles et mobiles. Plus l'environnement est difficile, plus il est important d'être mobile, et la stabilité et la résilience de notre business model est un atout », poursuit Xavier Huillard. Optimiste, il l'est également pour l'avenir, « la feuille de route est passionnante, remplie de challenges », rappelle l'homme qui veut avant tout compter sur les hommes de son groupe. « Notre modèle fonctionnera à condition de continuer d'approfondir la stratégie humaine ».

 

Valeur humaine

 

Le Pdg n'en oublie pas pour autant les fondamentaux et les piliers du groupe. D'abord, l'international, dont la part croît progressivement pour atteindre à ce jour près de 40% du chiffre d'affaires global. « L'objectif à fin 2020 est de franchir les 60% hors France », détaille le Pdg. Cependant, si le projet est ambitieux, Xavier Huillard reste prudent, rappelant que « nos métiers nécessitent avant tout une compréhension des codes des lieux où nous travaillons ». L'humain, encore.
Le deuxième axe stratégique, les nouvelles technologies, via Vinci Energies, autour des thèmes du génie électrique, thermique, les télécoms, le cloud et le facility management. Le secteur représente un chiffre d'affaires de 10 Md€, avec un doublement attendu d'ici à 10 ou 15 ans. C'est là aussi que la transition énergétique prendra toute son ampleur.

 

L'aéroportuaire est un des grands domaines d'activité de demain pour Vinci. A coup de rachats opérés ces derniers temps, Vinci entend devenir un des leaders mondiaux sur le secteur, via Vinci Airport. Enfin, les Concessions, nerf de la guerre du groupe de BTP, seront soutenues notamment par la signature récente du plan de relance autoroutier qui vient de bénéficier d'un investissement de 2 Md€.
« Les succès de 2015 confirment le cap à tenir (…) Les opportunités au niveau mondial sont gigantesques, mais nous prendrons notre temps ! », a conclu Xavier Huillard.

 


Quid des chantiers « à risque » ?

 

- LGV Tours-Bordeaux : « La phase conception/construction a été un exploit (…) L'objectif de livraison fixé à 2017 devrait être tenu », indique Xavier Huillard, qui prône l'efficacité du modèle de conception/construction. Cependant, des incertitudes planent, notamment quant au nombre insuffisant de trains qui seront mis en place sur la ligne. Les discussions se poursuivent, assure le Pdg de Vinci.
- Roland-Garros : « Les risques portent sur les serres. Notre projet n'est pas impacté, la première tranche est lancée depuis octobre 2015 pour les cinq ans à venir », estime Vinci.
- Notre-Dame-des-Landes : « Nous sommes aux ordres des autorités. Mais nous sommes prêts ! », a insité Xavier Huillard. Qui a cependant tenu à rappeler les succès de la Samaritaine ou de Trinity à La Défense.

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