L'architecte a modifié le PLU pour rajouter un étage aux immeubles. "Désormais, tout terrain de plus de 7 hectares a droit de voir s'ajouter un niveau de plus à ses bâtiments. Nous avons toutefois comprimé la surface du terrain pour que les habitants profitent davantage du parc public", raconte Édouard François. Celui-ci a créé des logements pouvant être agrandis, dits "évolutifs". Certaines loggias, rendues plis intimistes par des rideaux de brindilles de châtaignier, pourront alors être transformées en extension de séjour ou être aménagées en bureau. Les propriétaires devront cependant suivre un cahier des charges strict. Les matériaux de l'extension seront exclusivement en bois brut imputrescible (châtaignier, robinier, etc.). Les façades, recouvertes de tuteurs en châtaignier européen et en ganivelles de robinier hongrois, "vont se griser avec le temps et se fondre avec le béton", assure l'architecte.

 

 

Au sommet de certains immeubles se trouvent des potagers, gérés par des associations et ouverts aux habitants du quartier. Le programme accueille de nombreux nichoirs pour les chauves-souris, les hirondelles et autres espèces. Entre les immeubles, un terrain de pétanque a été installé. L'architecte a fait appel à un maître feng shui pour réfléchir à la construction du dojo, une salle où l'on pratique les arts martiaux. C'est le maire, Christian Estrosi, qui a demandé l'ajout de cette pièce, située en dessous de l'un des bâtiments.

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