Selon une étude de l’assureur-crédit Euler Hermes, la situation du secteur de la construction sur le front des défaillances d’entreprises équivaut à plus de 10% des défaillances tous secteurs confondus dans treize pays européens, et à près de 20% des défaillances totales de quatre d’entre eux. Classement.

«Le chiffre le plus élevé revient à la France, où 22,8% des défaillances (11.296 défaillances dans le secteur la construction en 2005) de notre pays sont le fait des entreprises de la construction», commente Nicolas de Buttet, arbitre responsable du secteur chez Euler Hermes SFAC.

Après la France, le plus grand nombre de défaillances en 2005 est enregistré en Allemagne (7.829) puis au Royaume-Uni (3.751) et en Italie (1.300).

En progression en 2005 par rapport à 2004, les plus fortes hausses des défaillances concernent d’abord le Royaume-Uni (+13,3%), puis le Danemark (+6,1%), les Pays-Bas (+4,9%), l’Italie (+4,8%), la France (+3,9%) et la Belgique (+3,7%).

A l’inverse, la Norvège (-19%), l’Allemagne (-8,9%), la Suède (-7,2%), la Finlande (-6,2%), la Suisse (-4,8%), l’Espagne (-2,9%) et le Luxembourg (-1,1%) ont enregistré une baisse des défaillances de leurs entreprises du secteur sur la même période.

Dans son étude, Euler Hermes rappelle que plus de 90% des entreprises européennes du secteur comptent moins de 10 salariés. «Ces petites voire micro entreprises sont très vulnérables aux impayés et aux retards de paiement. Cette fragilité est renforcée par le fait que ces entreprises doivent souvent payer beaucoup plus vite qu’elles ne sont payées», selon l’assureur-crédit dans un communiqué.

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