Selon Alain Sionneau, président de la FFB, les professionnels du bâtiment en France devaient s'attendre à une stabilisation de leur activité en 2002 après une croissance en volume de 2,6% en 2001.

Conséquence d'un léger repli dans le logement neuf (-0,5%) mais principalement d'un moindre dynamisme dans l'activité bâtiment non résidentiel (-1,2%), la croissance ne sera pas au rendez-vous en 2002 a estimé Alain Sionneau, président de la Fédération Française du Bâtiment lors de son traditionnel rendez-vous avec la presse.

Le déclin dans le non résidentiel s'explique par une baisse des projets d'investissement de la part d'entreprises privées qui adoptent une attitude attentiste face à une conjoncture économique incertaine, mais également par un net retrait des initiatives du secteur public (-4%).

M. Sionneau note en revanche que les travaux consacrés à l'amélioration et à l'entretien de l'habitat sont toujours en progression (+0,8%) encouragés par la baisse de la TVA.

La FFB souligne par ailleurs un ralentissement dans la hausse des prix des travaux après les augmentations enregistrées l'an dernier. De nombreux promoteurs avaient dénoncé cette inflation sur le prix des travaux, liée à un manque de main d'oeuvre qualifiée et à la hausse de certaines matières premières.


Les petites entreprises pourront travailler 39 heures

En tant que membre actif du Medef (patronat français), Alain Sionneau a toujours eu des propos très critiques envers les 35 heures. Mardi 11 décembre, il a souligné une nouvelle fois les grandes inquiétudes liées à la réduction du temps de travail pour les entreprises de moins de 20 salariés. "Cela pose des problèmes pratiquement insurmontables", a-t-il estimé ajoutant que l'on présentait parfois "le 1er janvier comme une date couperet" alors que cela n'est pas vrai.
Le président de la FFB a rappelé que les entreprises pourront continuer à travailler 39 heures en utilisant leur contingent d'heures supplémentaires. Alain Sionneau a toutefois dénoncé le fait que cette possibilité soit refusée aux entreprises de plus de 20 salariés ce qui est une "discrimination inacceptable", selon M. Sionneau.


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