UN PROJET/ UNE PARTICULARITE. Depuis la rentrée 2015, le nouveau groupe scolaire "Caroline Aigle", se démarque sur le plateau de Palaiseau. Si l'édifice est composé d'une structure béton en rez-de-chaussée, l'ensemble des autres niveaux est conçu en bois.
Le groupe scolaire "Caroline Aigle", réalisé conjointement avec le collège en bois de Sissonne (Aisne) aux toitures courbes et végétalisées, signé lui aussi par l'agence Daudré-Vignier & associés, surprend sur le plateau de Palaiseau (Essonne). Le nom de ce bâtiment, livré en septembre 2015, a été choisi par les habitants de Palaiseau, pour rendre hommage à Caroline Aigle, ancienne élève de Polytechnique (établissement situé non loin) et première femme pilote de chasse en France, décédée en 2007.
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Construction neuve sur un site restreint
"Contrairement à la reconstruction du collège Froëlicher de Sissonne, achevée en octobre 2015, face à d'immenses terrains agricoles, le site de l'emplacement de l'établissement communal engagé sur l'écoquartier Camille-Claudel à Palaiseau était extrêmement restreint", nous explique l'architecte Antoine Daudré-Vignier.
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Découvrez dès la page 2, la suite de l'article et le diaporama, du groupe scolaire "Caroline Aigle" dans l'écoquartier Camille-Claudel à Palaiseau (Essonne).
Un équipement de 4.635 m², "important" à l'échelle de ce nouvel écoquartier du plateau de Palaiseau
L'enjeu de ce projet a résidé dans la réalisation d'un équipement de 4.635 m², "important", à l'échelle de ce nouvel écoquartier du plateau de Palaiseau, tout respectant la qualité des espaces et des ambiances existantes, en l'occurrence de noues plantées, situées autour du bâtiment.
''Une volumétrie volontairement simple, lisible et sobre"
En effet, que ce soit dans la venelle Est ou Ouest, des noues* plantées et des grimpantes assurent une présence végétale, qui augmentent de façon implicite la sensation d'espaces verts.
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"A partir d'un cahier des charges strict, nous avons proposé, lors du concours en mai 2013, une volumétrie volontairement simple, lisible et sobre", complète aussi l'architecte.
(*noue: ligne de rencontre de deux pans de toitures formant un angle rentrant)
Dégager le maximum de surface libre au sol
L'école suit un plan en T pour dégager le maximum de surface libre au sol. "Le projet y développe une aile basse au rez-de-chaussée à l'est et deux niveaux le long de la rue Robespierre alors que l'impact urbain est adouci par une perception basse sur rue", signale aussi Antoine Daudré-Vignier.
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En résumé : le parti général de conception implante naturellement l'école maternelle en rez-de-chaussée et l'école élémentaire sur deux niveaux. "Et les deux écoles contiguës possèdent chacune leur cour", précise-t-il. Enfin, l'aile de la demi-pension isole les deux cours avec des liaisons directes pour chacune depuis le centre de loisirs.
Vers une simplicité des accès, des flux et des parcours
Par sa conception et son organisation interne, "nous avons également privilégié, la qualité et la souplesse spatiale des espaces intérieurs pour garantir un confort acoustique et thermique mais aussi pour apporter le maximum de lumière dans l'ensemble des salles de classes", détaille le porteur du projet. Par ailleurs, le principe de simplicité des accès, des flux et des parcours avec une vue permanente sur les enfants était primordiale.
Au menu du programme : mélèze et douglas
S'agissant des matériaux, un soin particulier a été apporté sur le choix du bois, en l'occurrence du mélèze et du douglas. "Une structure poteau poutre a été voulue de manière à laisser une totale flexibilité et évolutivité des locaux", argumente l'architecte.
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Si l'édifice est composé intégralement d'une structure béton sur la hauteur du rez-de-chaussée de l'école primaire, l'ensemble des autres surfaces bâties, y compris l'étage de l'école primaire, est réalisé avec une charpente bois.
Vers des volumes, à l'exception des voiles, recoupés par des cloisons sèches
Sur cette structure béton est posé l'étage, lequel est réalisé par une structure de membrures en bois, plancher collaborant : une charpente bois sur un socle en béton.
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Antoine Daudré-Vignier explique justement que les "volumes sont, à l'exception des voiles nécessaires au contreventement, recoupés par des cloisons sèches sur rails métalliques. Les fluides sont distribués dans les plénums des faux-plafonds." Quant à l'isolation, elle a été posée à l'extérieur du bâtiment et intégrée dans le complexe des façades non porteuses.
Vues, sources lumineuses et transparence
L'autre spécificité voulue par l'agence Daudré-Vignier & associés concerne la lumière. "C'est l'une des composantes majeures du projet à travers des vues, des sources lumineuses, de la transparence qui aident les enfants à se repérer", conclut le concepteur.
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Répondre à l'arrivée en avril dernier de 1.200 logements familiaux dans l'écoquartier Camille-Claudel de Palaiseau
A ce jour, près de 300 élèves, répartis sur 3 classes de maternelle et autant en élémentaires, sont accueillis depuis la rentrée 2015 afin de répondre à la livraison, en avril dernier, de 1.200 logements familiaux dans l'écoquartier Camille-Claudel de Palaiseau.
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Programme : Construction du groupe scolaire "Caroline Aigle" dans l'écoquartier Camille Claudel de 18 classes (primaire et maternelle plus centre de loisirs)
Lieu : Ville de Palaiseau (Essonne)
Maître d'ouvrage : Scientipole Aménagement
Maître d'oeuvre : Daudré-Vignier & associés
Partenaires : INCET et Sylva Conseil
Entreprise : Hervé (Mantes-la-Jolie)
SHON : 4.635 m²
Mission : Complète
Certification : démarche HQE
Lauréat concours marché public : mai 2013
Livraison : septembre 2015
Durée : 18 mois de travaux
Budget : 9,6 millions d'euros