Invitée ce lundi à un débat organisé par le Syndicat national du béton prêt à l'emploi (SNBPE), la présidente de la région Ile-de-France a rappelé l'importance de la "simplification administrative" notamment pour l'aménagement du territoire. Morceaux choisis.

Un an après Alain Juppé, c'était autour de Valérie Pécresse de s'exprimer devant les professionnels du béton mais aussi de l'ensemble de la filière de la construction. Alain Plantier, président du Syndicat national du béton prêt à l'emploi (SNBPE), a reçu, le 3 octobre 2016, la présidente de la région Ile-de-France en présence d'une centaine de professionnels du secteur dont l'Unicem, l'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG), la FFB, la Capeb et également les architectes (Unsfa et CROA IDF).

 

Objectif : balayer les sujets d'actualité de la construction et débattre sur les pourtours de la nouvelle économie et de l'aménagement du territoire. Pour rappel, la filière béton produit des matériaux locaux et génère en Ile-de-France 4.530.000 emplois directs et indirects, non délocalisables, au service de plus de 37.500 entreprises du BTP, qui emploient 283.000 salariés.

 

Vers quel "modèle de développement et de gouvernance régional" ?

 

L'échange entre Valérie Pécresse et les professionnels de la construction s'est tout d'abord ouvert sur le "modèle de développement et de gouvernance régional", nouvellement souhaité par la Présidente de région, dans la perspective d'une politique territoriale et urbaine répondant aux enjeux de la transition énergétique, comme aux attentes des Franciliens.

 

Un sujet sur lequel Valérie Pécresse n'a pas hésité à intervenir en dénonçant "la création de la Métropole du Grand Paris (MGP)", a rappelé le président du Syndicat national du béton prêt à l'emploi (SNBPE). "Depuis le début vous voyez comme une complexification administrative, et demandez le transfert des compétences de la Métropole du Grand Paris à la région, en insistant sur le fait que pour vous la bonne échelle pour ce fait métropolitain, c'est l'Île-de-France", a-t-il signalé dans son discours préalable.

 

"Pour accélérer les projets, il faudrait une réelle simplification du Grand Paris", Valérie Pécresse

 

Sur l'aménagement du territoire, Valérie Pécresse a répété qu'elle est "favorable à un round de la simplification". "Pour accélérer les projets, il faudrait une réelle simplification du Grand Paris", a-t-elle insisté.

 

Sur les réformes du logement, qu'elle espère dans la gouvernance de la région Île-de-France dans la mesure où elles pourraient avoir une influence sur la conduite de grands projets, Valérie Pécresse a déclaré : "On n'en finit pas que dire que la région Ile-de-France sous-estime le logement social.(…) Notre investissement consacré aux logements sociaux représente 70 millions d'euros par an et nous avons augmenté toutes les catégories de logements sociaux."

 

La présidente de Région s'est aussi engagée sur la la construction de 80.000 logements, 100 nouveaux quartiers basse consommation, avec des espaces verts, des logements pour les seniors et les jeunes, des commerces en pied d'immeubles, des services publics et un accès facile aux transports publics.

 

Quant au plan de gestion des déchets issus des chantiers du BTP (Predec), voté à l'été 2015 par le Conseil régional, il prévoit un projet de décharge en Seine-et-Marne. Valérie Pécresse a dit tout pour "mettre en œuvre." "Je suis prête à négocier avec les élus de Seine-et Marne pour trouver une solution", a-t-elle ajoutée. De plus, la présidente de Région envisage de lancer des projets de construction d'écluses en amont de la Seine pour faciliter le transport des déchets mais aussi de granulats. "Nous y réfléchissons, c'est essentiel, pour nos chantiers du Grand Paris."

 

Les professionnels ont par ailleurs profité de ce dialogue pour réaffirmer leur attachement à "une commande publique responsable intégrant l'ancrage local, les boucles courtes et le recyclage."

 


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