Batiactu : Toujours concernant la concurrence déloyale, selon vous, quelle proposition est à mettre en place rapidement par rapport aux travailleurs détachés ?
D. Ridoret :
Autoliquider la TVA sur tous les travaux sous-traités. Il s'agit d'un dispositif simple : quand vous avez une entreprise qui passe commande à une autre entreprise (NDLR Sous-traitance), le sous-traitant produit sa facture et celle-ci comporte un volet hors taxe, une TVA et donc un TTC. Aujourd'hui, l'entreprise donneur d'ordre règle TTC, TVA incluse. Nous souhaitons que cette TVA soit payée par le donneur d'ordre qui enverra un chèque à l'entreprise sous-traitante du montant hors taxe. Le montant de la TVA sera adressé directement au Trésor public. On courcircuite ainsi le sous-traitant. Cette mesure pourrait voir le jour rapidement dès le 1er janvier 2014.

 

Batiactu : La FFB a publié, il y a quelque temps, un guide sur les offres anormalement basses, qu'en est-il aujourd'hui ?
D. Ridoret :
Le message est difficile et compliqué à faire passer. Les retombées ne sont pas à la hauteur de ce que l'on a engagé mais c'est un combat indispensable. Aujourd'hui, les préfets font des circulaires aux maîtres d'ouvrage pour leur dire : "faites attention !". Alors, même si les progrès sont lents, on continuera à communiquer.

 

Batiactu : Quid de la TVA sur la performance énergétique qui est un peu oubliée dans les discussions ?
D. Ridoret :
Notre demande, c'est la TVA à 5,5 % pour les travaux de rénovation. C'est vrai qu'il s'agit d'une mesure qui coûte assez cher mais cela peut rapporter beaucoup car bien souvent cela dope l'activité et limite le travail au noir. Mais il est vrai qu'on peine à convaincre Bercy.

 

Batiactu : Concernant le logement, un sujet vous tient particulièrement à cœur, le logement intermédiaire, que pouvez-vous nous dire à ce propos ?
D. Ridoret :
L'idée est de créer 10.000 logements dits intermédiaires qui seraient une passerelle entre le logement social et le logement privé. Il faudrait allouer une partie des fonds d'assurance vie pour financer ce dispositif. Auparavant, c'étaient les compagnies d'assurance qui tenaient ce marché et aujourd'hui, il y a un véritable problème sur ce thème. La ministre du Logement est saisie du dossier et cela pourrait déboucher.

Batiactu : A deux jours des 24 heures du Bâtiment, événement qui rassemble vos adhérents, que souhaitez-vous ?
D. Ridoret :
Que le Président de la République, qui devrait être présent, renouvelle son soutien au secteur, qu'il légitime nos actions et nos demandes et si en plus, il pouvait venir avec quelques mesures ou au moins une mesure, ce serait très bien !

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