SANTÉ. L'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a réalisé une étude sur les performances des masques de protection respiratoire face à l'exposition aux nanomatériaux.

"Les connaissances sur la toxicité pour l'Homme des nanomatériaux ainsi que sur les expositions en milieu professionnel demeurent parcellaires", constate l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), qui ajoute que les nanomatériaux sont considérés comme l'un des dix principaux risques sanitaires émergents sur les lieux de travail. L'INRS a mené une enquête : "L'objectif était de tester les performances de divers appareils de protection respiratoire lors d'une exposition aux nanomatériaux, en fonction de la taille des particules et d'autres contraintes liées au poste de travail comme le rythme respiratoire, mais aussi de mettre en évidence l'apport des bonnes pratiques d'utilisation", explique Sandrine Chazelet, responsable d'étude à l'INRS.

 

 

Les résultats confirment l'efficacité des équipements, "sous certaines conditions", précise l'organisme. "Il ressort de l'ensemble de cette étude que le paramètre le plus influent sur la protection respiratoire n'est pas la taille des particules mais l'ajustement du masque", conclut l'experte. Autre point important, la performance des masques se dégrade si le rythme respiratoire du porteur augmente. Il est bon de savoir que des protections efficientes existent face à cette nouvelle famille d'agents chimiques. Pour rappel, en 2016, environ 425.000 tonnes de nanomatériaux manufacturés ont été mises sur le marché en France.

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