OPINION. La crise économique qui découle de la crise sanitaire va-t-elle constituer un facteur d'assouplissement des exigences de la réglementation environnementale 2020 ? C'est une piste évoquée par Alain Maugard, président de Qualibat.

La crise de la covid-19 a déjà entraîné le report de six mois de l'application de la réglementation environnementale 2020. Va-t-elle également, par les dégâts économiques dont elle est à l'origine, avoir des conséquences sur le niveau des seuils ? C'est ce qu'envisage Alain Maugard, président de Qualibat, dans une tribune récemment publiée sur Xpair. "Nous pouvons comprendre que l'arbitrage de la RE2020 à venir sur son niveau d'exigence, va être dépendant de la conjoncture", explique-t-il. Nous nous dirigerions ainsi vers une RE2020 "modérée", de manière à ce qu'elle ne déclenche pas de surcoûts trop lourds pour des acteurs fragilisés.

 

La fixation de seuils tolérables pour tous donnerait également un poids d'autant plus important au label d'État RE2020, ajoute Alain Maugard, en premier lieu pour les maîtres d'ouvrage désirant aller plus loin que l'obligation réglementaire. Et le président de Qualibat envisage que la condition "environnementale" à l'utilisation des dispositifs Pinel et PTZ, au-delà de 2021, pourrait être justement le fait de décrocher ce label. Celui-ci pourrait inclure des exigences en matière de santé environnementale, de mobilité décarbonée ou encore de stockage carbone.

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