Le promoteur immobilier, qui avait eu d'importantes difficultés fin 2007 à cause d'une dette mal maitrisée, pourrait se retrouver en cessation de paiements. En effet, Colonial a annoncé qu'il ne parviendrait peut-être pas à respecter ses obligations de ventes pour amortir sa dette.

Le promoteur immobilier espagnol Colonial pourrait être en faillite s'il ne vendait pas certains actifs, dont 33% du groupe immobilier français SFL. Dans un communiqué daté de jeudi, le groupe explique qu'il court le risque de se retrouver en cessation de paiements s'il ne parvient pas à respecter ses obligations de vente prévues dans l'accord de refinancement de sa dette signé en septembre dernier avec ses créanciers. Cet accord portait sur la restructuration d'environ 7 milliards de dettes, et prévoyait notamment la cession de 33% de SFL, la vente de 15,4% du groupe de BTP FCC, et 100% de la filiale Riofisa.

 

«Si Colonial ne pouvait pas respecter ses obligations de vente (...) la société pourrait ne pas respecter ses obligations d'amortissement de la dette restructurée à long terme. Cela pourrait avoir un impact substantiel sur l'activité, les résultats et la situation financière de Colonial» et pourrait conduire, «en dernier recours à l'insolvabilité et la demande de cessation de paiements», explique le groupe dans un communiqué.

 

Une dette mal maîtrisée de 8,9 milliards d'euros avait conduit Colonial face à de graves difficultés fin 2007. Plusieurs banques, qui possédaient notamment des créances auprès de Luis Portillo, l'ancien patron du groupe, s'étaient alors payées en titres Colonial. Devenues les grands actionnaires du groupe avec une part totale de 23,85%, elles avaient travaillé à la restructuration de la dette, mais le syndicat bancaire s'est dissout en octobre dernier.

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