Après avoir libéré les quatre cadres retenus en otage pendant plus de 24 heures, les élus du comité d'entreprise du site Caterpillar à Grenoble ont entamé mercredi après-midi des négociations avec la direction. Ils veulent notamment réduire le nombre d'emplois voués à disparaître.

La direction de Caterpillar France et les élus du comité d'entreprise ont repris les négociations mercredi après-midi, après que les quatre cadres séquestrés pendant plus de 24 heures au siège grenoblois de l'entreprise ont été libérés. Sur ce site où le fabricant d'engins de chantier doit supprimer 733 postes, les syndicats souhaitent notamment soulever les questions d'une réduction du nombre de suppressions d'emploi et d'une hausse de l'enveloppe globale affectée au plan de sauvegarde de l'emploi afin d'augmenter notamment les planchers liés aux primes de départs. Cette réunion devrait être suivie par une série de négociations qui s'étaleront pendant une semaine.

 

Le directeur général de Caterpillar Grenoble, Nicolas Polutnik, avait accepté, alors qu'il était toujours séquestré avec trois autres dirigeants du site mercredi matin, le paiement des trois jours de grève demandé par les syndicats, «en guise d'apaisement», à condition que le site soit évacué et les cadres libérés afin de commencer les négociations.

 

De son côté, Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi matin qu'il allait «sauver le site» de Grenoble. «Je recevrai cette intersyndicale puisqu'ils m'ont appelé au secours d'après ce que je comprends, et on ne les laissera pas tomber», a-t-il lancé. Un délégué CGT a même affirmé que le syndicat allait «demander à Nicolas Sarkozy d'intervenir dans le cadre du G20 auprès de Barack Obama», pour que ce dernier «influence Jim Owens», le patron de la maison mère de Caterpillar aux Etats-Unis.

actionclactionfp